S’achemine-t-on vers une transition de 5 ans en Guinée ? : « On n’a pas d’engagement ferme de leur part que les élections auraient lieu même en 2025 » (Cellou Dalein)

Selon l’accord obtenu avec la CEDEAO, la transition guinéenne doit connaître son épilogue fin 2024. Ce délai ne sera certainement pas respecté puisque le Premier ministre a dit à qui veut l’entendre que « le retour à l’ordre constitutionnel, tel qu’il a été défini, ne le sera pas » à la fin de cette année. A en croire le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), la junte guinéenne veut s’éterniser le pouvoir.
Interrogé ce mercredi, 5 juin 2024 par un média étranger, Cellou Dalein Diallo s’est montré pessimiste :
« Ni le Général Doumbouya, ni le Premier ministre n’ont donné l’assurance que les élections auront lieu en 2025. On n’a pas d’engagement ferme de leur part que les élections auraient lieu même en 2025. Ils ont dit seulement que le référendum pour la Constitution aura lieu en 2024. J’ai toujours pensé depuis un certain temps qu’ils veulent rester aussi longtemps au pouvoir et si possible le garder, alors que le Général Doumbouya avait dit que ni lui-même, ni les membres du CNRD et moins encore les membres du gouvernement ne seraient candidats à ces élections. Mais le risque est qu’ils veulent conserver le pouvoir à mes yeux existe aujourd’hui. Pour l’instant, on s’en tient à sa déclaration, à son serment […]. », a-t-il laissé entendre chez nos confrères de France 24.
Par ailleurs, il faut noter que le Mali et le Burkina Faso également dirigés par des militaires, se sont inscrits dans une transition de longue durée. Mieux encore, le Colonel Asmi Goita et le Capitaine Ibrahim Traoré ont l’autorisation de se présenter au scrutin présidentiel.

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com