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Soronkoni (Kouroussa): des militaires accusés d’avoir abattu un jeune boucher

C’est la mauvaise nouvelle qui a réveillé la population de Soronkoni, un district relevant de la sous-préfecture de Baro, préfecture de Kouroussa dans la matinée de ce dimanche, 16 avril 2023. Selon nos informations, un jeune boucher du nom de Lanceï Keita aurait été abattu par des militaires du camp Soronkoni alors qu’il était venu avec ses camarades pour l’abattage d’un bœuf qui serait foncé dans un tas de goudron de la société qui avait assuré le bitumage du tronçon Kankan-kouroussa, dans les années 2000.

À en croire les témoignages du père de la victime, le défunt serait fusillé aux abords de la grande cour du Camp Soronkoni, en pleine activité de l’abattage vers l’aube.

 » Nous avons été informés par certains citoyens de notre village qu’un bœuf était foncé dans un tas de goudron de la société qui avait fait le bitumage du tronçon Kankan-kouroussa vers les années 2000. Aussitôt, j’ai demandé à mon fils Lanceï d’aller faire le constat. Et quelques minutes après, il est revenu me confirmer la nouvelle. Ainsi, je leur ai demandé d’aller abattre l’animal pour ramener la viande. Donc les enfants sont partis pour nous ramener la viande. Et du coup, alors qu’ils étaient en pleine activité de l’abattage aux abords du Camp, deux militaires bien armés sont venus leur demander et ils se sont présentés. Et entre temps, un troisième qui était aussi bien armé, est venu directement tirer sur eux et la balle a atteint mon fils Lanceï Keita. Finalement, il a succombé à ses blessures« , explique-t-il.

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Plus loin, le père de la victime a lancé un cri de coeur à l’endroit des autorités guinéennes pour que de telles pratiques soient évitées dans cette localité malgré leur cohabitation avec les militaires.

 » Nous sommes vraiment très attristés aujourd’hui de ce qui est arrivé à mon fils et nous nous remettons à la volonté de Dieu. Cependant, il faudrait que les autorités guinéennes essayent de revoir la situation pour nous épargner de ces drames dans le futur sans quoi, notre cohabitation serait vraiment très difficile« , lance-t-il.

Aux dernières nouvelles, le corps a été remis aux parents pour son inhumation dans les prochains jours et les autorités militaires de la région de Kankan restent pour l’heure, plongées dans un silence de cathédrale.
Affaire à suivre !

 

Siguiri, Mamadou Koumana Diallo pour Siaminfos.com

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