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Tu*rie lors des dernières manifestations en Guinée : l’OGDH s’insurge contre un acte « regrettable » et annonce des actions

Encore des cas de mort lors de la manifestation du 10 mai dernier appelée par les Forces Vives de Guinée. Selon le bilan provisoire établi par les Forces vives de Guinée, au moins 7 personnes ont été tuées. Une situation que regrette l’Organisation guinéenne pour la défense des droits de l’homme et du citoyen. Son président que nous avons interrogé dans l’après-midi de ce vendredi, 12 mai 2023, annonce des actions fortes pour dénoncer cet état de fait.

Souleymane Bah indique que c’est devenu une habitude en Guinée depuis ces dix dernières années. A chaque manifestation, qu’elle soit sociale ou politique, des personnes et souvent des jeunes y perdent la vie. Le dernier cas en date remonte le 10 mai dernier suite à l’appel à manifester lancé par les acteurs politiques et sociaux regroupés au sein des Forces vives de Guinée. Plusieurs cas de mort ont été signalés dans le grand Conakry, notamment sur l’axe Hamdallaye-Kagbélén. Une situation que condamne ce défenseur des droits humains.

<<L’OGDH regrette cet état de fait. Nous signalons aussi que ce sont des cas récurrents. Chaque fois que les citoyens ont besoin de revendiquer en organisant des marches, les Forces de l’ordre n’agissent pas en respectant les règles. Parce que dans les conditions normales, les maintiens d’ordre se font avec les armes non létales, c’est-à-dire des armes qui ne blessent pas, qui ne tient pas. Malheureusement à chaque fois qu’il y a un petit mouvement, on utilise les armes à feu, les armes de guerre et on tire sur les pauvres citoyens. Parce que tous ceux qui sont morts et blessés, sont morts par balles et ils sont blessés par balles. Nous regrettons vraiment cet acte>>, a-t-il déploré.

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Est-il donc possible pour les organisations guinéennes de défense des droits humains de battre le pavé à leur tour contre ces assassinats? Le doyen Souleymane Bah précise.

<< Ce n’est pas exclu. Nous allons nous retrouver nous les organisations de défense des droits de l’homme pour voir quelles actions nous allons mener pour dire stop à ces genres d’agissements. Nous avons à chaque fois fait des recommandations, mais ces recommandations ont toujours été ignorées par l’Etat. La population a le droit de manifester et c’est un droit reconnu même par la charte de la transition. Donc, on ne peut pas empêcher les gens lorsqu’ils ont des revendications à faire. C’est parce que l’Etat n’écoute pas>>, a-t-il martelé.

 

 

Cheick Fantamadi pour siaminfos.com

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