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<< Les Forces vives ne doivent pas être prises en otage par les anciens voleurs et criminels de sang >>, martèle un leader politique

Une des exigences des Forces vives de Guinée pour dialoguer avec le gouvernement, reste l’abandon des poursuites judiciaires contre les acteurs sociopolitiques de tous bords qui sont détenus à la Maison centrale de Conakry. Mais, cette proposition est balayée d’un revers de main par d’autres leaders politiques. C’est le cas du président du Bloc pour l’Alternance en Guinée, interrogé ce samedi, 25 mars 2023 par notre rédaction.

Connu pour son franc-parler, Abdoulaye Sadjo Barry ne tourne pas autour du pot quand il apprend que les forces vives de Guinée exigent aux autorités, notamment au Premier ministre, à ce que tous les acteurs politiques et sociaux qui sont en prison soient libérés. Pour le président du BAG, il n’en est pas question. Car en le faisant, dit-il, on risque de faire la promotion de l’impunité dans le pays.

<< Il faut que nous fassions attention ! Les forces vives ne doivent pas être prises en otage par les anciens voleurs. Les voleurs et les criminels de sang contre lesquels il y a des procédures parfois engagées par les citoyens victimes qui ont porté plainte, et les procédures sont purement juridiques.  Si les Forces vives exigent l’abandon de toutes sortes de poursuites, donc la promotion de l’impunité, c’est que les forces vives brisent leur vocation. Le grand mouvement qui a été mené en 2007 l’a été parce que le président de la République était allé sortir son ami Mamadou Sylla de la prison. Cela a été jugé inacceptable, le président de la République ne peut pas se mêler et interrompre une procédure judiciaire dans un État. Donc, les Forces vives de maintenant ne peuvent pas être une association de malfaiteurs. Des gens qui ont commis des crimes dans le passé, qui ont volé, qui ont pillé le pays et qui ont tué des citoyens, ces gens-là se donnent les mains dans un regroupement pour s’assurer l’impunité, ça ne peut pas marcher>>, a-t-il dit avant de prévenir.

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<<Si nous cédons à cela à cause de quelques trois à quatre individus, nous perdons la crédibilité et le soutien populaire. Nous allons nous discréditer devant le peuple, devant la communauté internationale, devant les institutions Internationales sérieuses, on ne doit pas aller vers cela. Si le CNRD fait ça, il aurait mis à l’eau tout ce pourquoi les Guinéens l’ont admiré, tout ce pourquoi nous sommes prêts à les soutenir. Ils auraient sacrifié tout, bafouillé les principes pour lesquels ils ont séduit les Guinéens et pour lesquels, ils ont prêté serment. A mon avis, Doumbouya ne fera pas cela>>, a-t-il rassuré.

L’important selon notre interlocuteur, c’est de faire en sorte que l’indépendance de la justice soit garantie dans le pays.

<<Ce que nous devons faire et qui est notre travail, c’est de se battre et exiger l’indépendance de la justice. Mais on ne peut pas demander au chef de l’Etat de se mêler des procédures judiciaires liées aux questions économiques, de vol et d’assassinat des citoyens. Sinon, ça va créer des fissures au sein même des Forces vives>>, a-t-il prévenu au micro de Siaminfos.com

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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