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08 mars: Michel Pépé attire l’attention des autorités sur les Violences basées sur le genre en milieu scolaire

L’humanité célèbre ce 08 mars, la journée internationale des droits des femmes. Elle est une autre occasion pour dénoncer des cas de violences basées sur le genre en milieu scolaire, selon le secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE). Dans une déclaration rendue publique ce samedi, Michel Pépé Balamou plaide en faveur des femmes enseignantes de Guinée, qui selon lui, sont victimes de violation des droits en milieu scolaire.

Le syndicaliste dit haut et fort que la journée internationale des droits de la femme est célébrée dans un contexte marqué par la montée en puissance des violences basées sur le genre en milieu professionnel à travers le monde, plus précisément dans le secteur de l’éducation. Ces violences, selon Michel Pépé Balamou, sont d’ordre « physique, verbal, psychologique, sexuel, discriminatoire, intime, criminel, économique, structurel, émotionnel entre autres ». Le cas de la Guinée dit-il, est une réalité qui devrait attirer l’attention des autorités.

« Le harcèlement sexuel, viol, les grossesses non désirées et la cyberintimidation se passent impunément dans certaines de nos concessions scolaires. Certains responsables hiérarchiques vous reprochent vous femmes d’une tenue jugée pas assez féminine pour une réunion stratégique, vos collègues enseignants y mettent un rapport sexuel pour rigoler, malgré vos gênes. Vos collègues vous envoient des SMS à caractère sexuel alors que vous n’en avez pas envie, vos supérieurs hiérarchiques refusent de vous accorder une promotion tant que vous n’ayez pas de relations sexuelles avec eux. Certaines sont victimes d’attouchements sexuels dans leurs lieux de travail. Beaucoup d’enseignantes ont perdu leurs foyers par manque de rapprochement conjugal, elles ont du mal à obtenir les affectations pour rejoindre leurs maris, leurs enfants ne sont pas bien éduqués à l’absence de leurs mères qui se trouvent à l’intérieur en train d’éduquer, d’enseigner et de transformer positivement les enfants des autres. Les congés de maternité certes existent, mais les congés de maladie sont difficilement obtenus. Il n’y a pratiquement pas de congés de grossesse », a-t-il révélé.

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Le syndicaliste au regard de toutes ces réalités, invite les enseignantes et institutrices de Guinée à briser le silence.

« Il faut dénoncer ces anti-valeurs qui réduisent la femme à un objet de satisfaction et de désir sexuel et à une bête de somme. Car, vous éprouvez de sérieuses difficultés à concilier vie de couple et vie professionnelle. Un recours pénal ou un signalement de ces violences à vos supérieurs hiérarchiques directs ou indirects, à l’employeur lui-même ou au syndicat doit être envisagé au quotidien dans l’exercice de vos professions », a-t-il lancé.

Au-delà des violences basées sur le genre, les enseignantes sont aussi victimes de la discrimination au travail, révèle le syndicaliste.

« Peu d’enseignantes sont nommées à des postes de responsabilité. Ce, en violation flagrante des principes d’équité et du genre qui prévoit 30% de postes aux femmes », a-t-il confié.

Face à cet état de fait, le secrétaire général du SNE ose espérer que « l’actuel ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, M. Jean Paul Cédy, en tiendra compte, en offrant environ 30% de postes de DPE, IRE, de chefs d’établissements et de Directions des services centraux aux enseignantes compétentes et qui remplissent des critères de nomination », lance le syndicaliste.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

Tel: 621818835

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