Bogola Haba descend Alpha, Cellou et Sidya : « Ils veulent conserver le statut quo pour ne pas que la refondation ait lieu »
Le coordinateur du Front national pour la défense de la transition (FNDT) ne laisse passer aucune occasion pour s’en prendre aux détracteurs du Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD). Keamou Bogola Haba, puisque c’est de lui qu’il s’agit, soutient qu’Alpha Condé (président déchu, ndlr), Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré (anciens Premiers ministres guinéens, ndlr) ne doivent pas s’accaparer des Forces vives. Selon ce soutien affiché de la junte guinéenne au pouvoir, ces derniers se seraient inscrits dans une logique de d’« empêcher » la refondation prônée par le pouvoir de Conakry.
Sans se voiler la face, le coordinateur du FNDT descend ses anciens alliés : « La première des choses qu’il faut clarifier avec nos populations, c’est d’abord la question du nom forces vives. La Charte de la transition dit clairement que les Forces vives sont l’ensemble des acteurs sociopolitiques dans la globalité. Si vous constatez, il y a une grande partie des Guinéens qui s’étaient déjà réunis en décembre, à l’appel des autorités et de la CEDEAO, qui ont été d’ailleurs convoqués jeudi par le Premier ministre. Ceux-ci constituent aussi des membres des Forces vives. Donc, Alpha Condé, Cellou Dalein et Sidya, ne peuvent pas s’appeler forces vives pour porter ce nom. Ça a créé un peu la confusion par rapport à ce que la Charte dit. Donc, nous les appelons la troïka, en réalité ce sont trois anciens dirigeants qui veulent maintenir leur hégémonie sur la politique guinéenne et qui veulent conserver le statut quo pour ne pas que la refondation ait lieu, parce qu’ils sont impactés. Certains sont concernés par les questions de crimes économiques comme Alpha Condé qui se trouve dans deux dossiers : crimes économiques et crimes de sang. Ensuite, c’est Cellou Dalein de l’ANAD et Sidya Touré, ils sont tous concernés par la question de récupération des biens de l’État et leur gestion de l’administration », a-t-il rappelé.
Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com