L’artiste guinéen Mohamed Seydou Bangoura, alias Singleton, a de nouveau comparu devant le tribunal de première instance de Coyah ce mardi pour homicide involontaire, suite à un accident de la circulation survenu le 28 août 2025 à Toguiron, sur la route nationale Coyah–Forécariah. L’accident a coûté la vie à Mohamed Lamine Traoré, un commerçant de 62 ans. À l’audience de ce jour, consacrée à la production des vidéos et l’audition des témoins, a aussi connu les plaidoiries des avocats et la réquisition du parquet.
Dans une salle encore remplie à 19 heures, le représentant du ministère public a entamé ses réquisitions. Contrairement à la partie civile qui a réclamé le paiement de cinq milliards de francs guinéens à titre de réparation, le parquet requiert un an d’emprisonnement contre l’artiste, assorti de six mois de sursis.
Pour asseoir sa position, le ministère public invoque les articles 216 et 217 du Code pénal guinéen. Ces textes prévoient que l’homicide involontaire, causé par imprudence ou violation des règles de sécurité, est punissable de 1 à 5 ans d’emprisonnement, voire jusqu’à 10 ans en cas de circonstances aggravantes .
Le substitut du procureur, a souligné que « toute infraction pénale, quel qu’en soit l’auteur, fera l’objet de poursuites rigoureuses afin de garantir l’ordre public et les droits des victimes » .
Les enquêtes ont confirmé l’implication du véhicule conduit par Singleton dans l’accident mortel. Selon le parquet, l’artiste aurait manifestement violé des obligations de prudence, bien que les circonstances aggravantes (alcool, excès de vitesse, délit de fuite) n’aient pas été formellement établies .
Lors de son audition, Singleton a reconnu les faits et exprimé des remords publics, implorant le pardon de la famille de la victime et du « peuple guinéen ». La famille a accepté ses excuses, mais a dénoncé son « manque d’humanisme » post-accident, reprochant à l’artiste de ne pas avoir porté secours à la victime .
Le tribunal devra trancher entre la requête du parquet (1 an avec sursis partiel) et les attentes de la famille de la victime, qui pourrait demander réparation civile .
Bah Mohamed pour Siaminfos.com