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L’ex ministre Rémy Lamah jugé en appel à la CRIEF pour corruption : « Je jure sur mon honneur… »

Le procès en appel dans l’affaire ministère public et la société ZMC contre l’ex ministre Général Rémy Lamah et la société SOGUIMAP Sarl s’est poursuivi ce mardi, 05 décembre 2023 devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).

Dans ce dossier, le Général Rémy Lamah et la société SOGUIMAP Sarl sont poursuivis pour des faits présumés de corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics et complicité. Il est reproché à l’ex ministre de la santé d’avoir résilié en 2020 le contrat de fourniture à la Guinée des produits pharmaceutiques, obstétricaux et néonataux de la société ZMC au profit de la société SOGUIMAP Sarl.

A la barre, le prévenu a réitéré ses déclarations indiquant qu’il n’a rien demandé à la société SOGUIMAP Sarl en retour pour que celle-ci obtienne le marché.

« Je jure sur mon honneur je n’ai rien demandé [à la société SOGUIMAP]. Et ce n’est pas dans mes habitudes de demander qui que ce soit par rapport à un marché pour obtenir gain de cause, si ce n’est que défendre l’intérêt de la nation, l’intérêt de la population pour en bénéficier des soins de qualité », a-t-il déclaré.

A l’en croire, ce n’est pas la première ni la deuxième fois que la société SOGUIMAP Sarl bénéficie des marchés au ministère de la santé. Elle aurait bénéficié des marchés dans ce département depuis 2003.

Pour le procureur spécial, cette possible corruption entre la Société SOGUIMAP et le Général Rémy Lamah daterait depuis que ce dernier était à la tête de la direction générale du service de la santé des armées. Une hypothèse bottée en touche par l’ex ministre de la santé.

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« La direction générale du service de la santé des armées relève du ministère de la défense, qui a des services de passation des marchés publics. Nous, on a exprimé le besoin en médicaments. On ne sait pas comment le processus s’est déroulé, on a en tout cas reçu. C’est à travers la livraison que j’ai compris que c’est la société SOGUIMAP qui a eu le marché », a dit Général Rémy Lamah.

A la suite de l’interrogatoire du prévenu par ses avocats, la Cour a décidé de renvoyer l’affaire au 19 décembre prochain pour la suite des débats.

A rappeler que Général Rémy Lamah et la société SOGUIMAP Sarl avaient été déclarés non coupables des faits qui leur sont reprochés dans ce dossier en première instance devant la chambre de jugement de la CRIEF.

 

Depuis la CRIEF, Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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