Retrait de Djoma FM et TV de Canal+: ce qu’en dit le coordinateur régional de la MAOG à Mamou

72 heures après le retrait de Djoma médias du bouquet Canal+, on en sait un peu plus sur les raisons dudit retrait. À travers un courrier adressé au directeur général de Canal + Guinée en date du 6 décembre 2023, le président de la Haute Autorité de la Communication ( HAC ) a ordonné sans délai le retrait de Djoma radio et TV du bouquet de Canal + pour dit-il, des raisons de sécurité nationale.

Cette décision de Boubacar Yacine Diallo fait réagir le coordinateur régional de la MAOG à Mamou, qui a été interrogé ce vendredi, 8 décembre 2023 par notre correspondant. Selon Mamadou Oury Sow, le président de la HAC n’a aucune preuve palpable pour justifier le retrait de Djoma.

« Aujourd’hui, c’est inquiétant de ce que nous sommes en train de voir en Guinée. Nous sommes privés de tout,  nous sommes privés de nos droits, on ne parle plus de l’internet encore moins des médias. Quand tu parles, quand tu dénonces, tu es condamné et t’es devenu l’ennemi de l’État, ce n’est pas ça en fait. Ce qui se passe, c’est une manière de faire la dictature puisque vouloir nous imposer quelque chose qu’on ne s’attendait pas sans règle de jeu, sans respecter les conditions et les préalables, c’est de nous imposer la dictature. Si on écoute monsieur Yacine Diallo, il n’a pas de preuves palpables contre Djoma mais c’est comme si il a été téléguidé », a-t-il déploré.

A en croire ce représentant de la maison des associations et ONG de Guinée basé dans la ville carrefour, les autorités de la transition ne doivent nullement déclarer la guerre aux hommes de médias.
« L’État doit comprendre une chose, que les médias sont là pour l’accompagner. Nous voudrions vraiment que le CNRD et son gouvernement revoient la situation. Et nous demandons aussi à la HAC de prendre des décisions, mais pas des décisions unilatérales et fantaisistes avant d’agir », a lancé Mamadou Oury Sow.

Ce retrait de Djoma radio et tv sur le bouquet de Canal plus intervient au moment où les ondes de certaines radios sont brouillées dans la zone de Conakry.  À cela s’ajoute la restriction de l’internet.

Mamou, Saidou Kourouma pour Siaminfo.com