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Siguiri: des orpailleurs haussent le ton contre la suspension de l’exploitation artisanale de l’or par le gouvernement

Quarante-huit heures après l’annonce de la suspension de l’exploitation artisanale de l’or sur toute l’étendue du territoire national par l’Etat guinéen, des exploitants artisanaux de l’or, hommes et femmes, ont exprimé leur indignation face à cette mesure du gouvernement.

Rencontrés dans la journée du mercredi, 29 mai 2024 sur le site minier de  »Safinakolèn » à kofilani, un district relevant de la sous-préfecture de kintinian préfecture de Siguiri, des orpailleurs de cette zone minière ont lancé un cri de coeur à l’endroit des autorités guinéennes à qui ils demandent de reconsidérer leur décision.

« Nous sommes très très déçus de cette décision de l’État guinéen par rapport à la suspension de l’exploitation artisanale de l’or et du diamant sur toute l’étendue du territoire national. Tout le monde sait que l’activité principale à Siguiri reste l’orpaillage. Alors, comment voulez-vous que nous fassions l’agriculture? Et pendant que l’activité de chez nous est basée principalement sur l’agriculture. Nous sommes vraiment plus que déçus de cette décision », a martèlé Kalou Keita.

Plus loin, un autre orpailleur qui a requis l’anonymat, a expliqué la souffrance que Bouré rencontrerait une fois l’exécution de cette décision.

 »Si l’État veut que nous fuyons ce pays ou mourir de faim, alors il n’a cas mettre en exécution cette décision. Tout le monde sait qu’on a pas de parcelles pour l’agriculture et c’est le même État qui a rendu nos terres aux sociétés minières pour l’exploitation de l’or. Comme si cela n’est pas suffisant, ils nous demandent de suspendre notre principale activité, la même qui nous permet de se nourrir », déplore t’il.

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De son côté, la porte parole des femmes de ce site minier a lancé un cri de cœur à l’endroit des autorités afin qu’elles puissent revenir sur leur décision.

 »Nous les femmes de Bouré, nous ne savons pas à quel saint se vouer car c’est grâce à cette activité que nous parvenons à aider nos maris dans la dépense familiale. Payer la scolarité de nos enfants et autres besoins fondamentaux. Sans l’orpaillage ici à Bouré, la vie devient impossible car elle reste la seule activité génératrice de revenus que nous pratiquons durant des décennies. Cette activité que nos aïeux, nos grands parents et nos parents pratiquaient, c’est la même activité que nous, nos maris et nos enfants pratiquons aussi. Nous demandons humblement à l’Etat guinéen de revenir sur cette décision dans l’intérêt supérieur des citoyens de Bouré », a laissé entendre Dame Mariama Camara.

Pour rappel, cette décision de l’État guinéen entrera en vigueur à partir du 1er juin prochain, selon le communiqué. Reste à savoir si ces cris de cœur seront entendus par les autorités du pays.

À suivre !

 

Siguiri, Mamadou koumana Diallo pour Siaminfos.com

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