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Suspension du préfet de Kankan pour « faute lourde » : « Se réjouir, relèverait de l’émotion », dixit Ibrahima Balaya

Dans un arrêté rendu public lundi, 7 octobre 2024, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a suspendu le préfet de Kankan de ses fonctions pour « faute lourde ». Si certains observateurs saluent cette décision, d’autres la trouvent « populiste ».

D’entrée, Ibrahima Balaya rappelle que « nous avons fait une déclaration il y a quelques jours, demandant au CNRD de prendre des mesures contre ce indélicat préfet. Ça a été fait, mais il ne faudrait pas qu’on s’arrête en si bon chemin parce que ce qu’il faut faire aujourd’hui c’est de le poursuivre. Si l’État ne le fait pas, la famille est en droit aujourd’hui de porter plainte contre lui parce qu’il a tenu des propos qui nous poussent à croire qu’il n’est pas clair dans ce qui s’est passé, qu’il est au courant de quelque chose (…). Il ne s’agit pas seulement de répondre à la clameur populaire, le CNRD fonctionne comme ça. Cette décision au lieu d’être une décision d’espoir devient assez populiste à la limite. Il faut situer la responsabilité du préfet par rapport au décès de Dr Dioubaté et que toutes les structures aussi. Dans notre déclaration, nous avons déploré la passivité de l’Ordre national des médecins. Il faut aujourd’hui que les corporations se lèvent pour exiger un certain nombre de choses : il y a le Barreau de Guinée et toutes ces corporations qui doivent jouer un rôle parce qu’il faut se battre contre l’impunité. Il ne faut pas que le détenteur du pouvoir public puissent faire tout ce qu’ils veulent. Il faut des gens qui leur permettent d’arrêter », dit-il avant de poursuivre :

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« Se réjouir rélèverait de l’émotion. Le fait qu’il soit suspendu ça ne veut pas dire grand chose (…). Le procureur de la République, dès qu’il entendu ses propos, devait s’autosaisir et l’ester en justice. Il faut poursuivre ce prêt car ses propos sont très dangereux. S’il était inconscient, ça va lui apprendre de ne pas l’être. Je crois que c’est des paroles froides qu’il a tenues en pleine conscience », nous-a-t-il confié.

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

Tél. : 627 56 46 67 / 660 23 01 03

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

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