Foniké Menguè et Billo Bah toujours introuvables: Me Labilé Koné d’avocats sans frontières s’inquiète du sort de ces deux activistes
Plus le temps passe, plus les inquiétudes montent du côté des défenseurs des droits de l’homme en Guinée qui, depuis plus de deux mois, ne savent pas non plus où se trouvent Foniké Menguè et Billo Bah, deux responsables du FNDC. En effet, Me Aimé Christophe Labilé Koné d’avocats sans frontières, exprime son désarroi dans ce qu’il qualifie de disparition forcée.
Oumar Sylla, alias Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah ont été enlevés le 09 août 2024 par des hommes en cagoulés. Une unité mixte, composée de gendarmes et des éléments des forces spéciales, selon des témoignages reçus. Plus de deux mois après ces faits, plus personne ne sait où se trouvent ces deux activistes de la société civile. Sont-ils encore en vie? C’est la principale question que tente de répondre Me Christophe Labilé Koné. Cet activiste des droits humains ne cache pas aussi ses inquiétudes.
« Quant à Billo et Foniké, arrêtés au domicile de Foniké par des hommes en cagoulés, leurs femmes ont crié sur tous les toits, et le barreau de Guinée avait fait une sortie. Suite à cette sortie du barreau, le procureur général près la cour d’appel de Conakry s’est réveillé brusquement pour dire à l’opinion nationale et internationale qu’il venait de s’informer, comme s’il ne vivait pas en Guinée. Mieux, ce jour, il a dit qu’il allait mettre en branle les services de sécurité pour qu’on puisse chercher à voir où ces deux-là se trouvent. Jusqu’à présent rien. Le 5 septembre, quand il fallait faire le bilan de l’an 3 du CNRD, j’ai écouté de façon sidérée, le général Amara sur le plateau de la télévision guinéenne, qui a dit que les disparitions et les tueries existent partout dans le monde. Donc, la Guinée n’en faisait pas exception, et qu’en République de Guinée on ferait mieux pour protéger les hommes et leurs biens. Il y a aussi cette sortie malencontreuse du ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual, qui disait qu’il y avait le droit de disparaître. Quand je recoupe tous ces faits-là, je ne peux que m’inquiéter du sort de nos deux compatriotes », a-t-il laissé entendre.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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