Kankan: des acteurs politiques reagissent à la suspension, dissolution et mise en observation des partis politiques par le MATD
Dans le rapport final sur l’évaluation des partis politiques rendu public lundi par le MATD, 54 partis politiques ont été dissous, 53 suspendus et plusieurs autres mis sous observation. Une décision du gouvernement qui continue à prêter à débat dans la sphère politique.
À Kankan par exemple, cette actualité n’a pas échappé au secrétaire fédéral de l’UFDG. Antoine Dogbo Guilavogui ne voit aucun mal dans la dissolution des petits partis politiques non conformes, mais digère mal la mise sous observation des grands partis du pays, notamment l’UFDG, l’UFR et le RPG-AEC.
«Il y a des partis politiques qu’on ne devrait jamais mettre en observation, à moins qu’il y ait quelque chose derrière. On ne peut pas mettre le RPG et l’UFDG en observation. Quels autres partis peuvent réellement représenter le pays, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur ? La Guinée devrait s’élever au-dessus de ce genre de manœuvres. S’ils veulent rester au pouvoir, ils n’ont pas besoin à utiliser des astuces comme celles-ci», s’alarme t-il.
Antoine Dogbo Guilavogui, conscient des conséquences de telles mesures, invite les autorités à revoir cette décision, qui pourrait diviser la population, dit-il.
«Les conséquences sont très graves : cela risque de diviser tout le peuple de Guinée, alors qu’ils ne sont pas venus pour ça. Ce sont des petits partis politiques satellites qui disaient n’importe quoi ; même dans leurs propres villages, ils n’ont pas de fief solide. Après le RPG et l’UFDG, quel autre parti a un fief bien établi ? Il n’y en a pas. Ils cherchent juste à désunir les Guinéens pour rester au pouvoir», a indiqué cet acteur politique.
Kankan, Pathé Sangaré pour Siaminfos.com