Intersyndicale de l’éducation: « Sans statut particulier, ce serait une porte ouverte à une instabilité dans nos concessions scolaires »
Tous les signaux semblent au rouge pour une rentrée scolaire mouvementée en Guinée. Si l’on s’en tient en tout cas à la position ferme de l’intersyndicale de l’éducation qui fixe des conditions pour une rentrée scolaire réussie et apaisée. Des préalables sans lesquels, il serait difficile selon Michel Pépé Balamou du SNE, de rouvrir les salles de classe le 06 octobre prochain.
L’intersyndicale de l’éducation (FSPE-SLEG-SNE) est dans une perspective de réclamation de ses droits sur la base d’une plateforme revendicative déposée depuis le 13 février 2024 au niveau du ministère du Travail et de la Fonction Publique, a-t-on appris. Selon le secrétaire général du syndicat national de l’éducation, ils ont également mis en ampliation le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation. Cependant jusqu’à date, les points inscrits dans cette plateforme revendicative ne sont pas examinés.
« Ne serait-ce qu’un cadre formel de décision n’a été mis en place », regrette le syndicaliste.
Chose qui suscite la colère de l’intersyndicale de l’éducation, qui exige des autorités en charge de la fonction publique mais aussi celles de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, des actions fortes pour la satisfaction de leur plate-forme revendicative. Et si rien n’est fait jusqu’à la prochaine rentrée scolaire, les conséquences pourraient être fâcheuses, selon Michel Pépé Balamou.
« Nous, nous posons nos conditions pour dire que si les salaires ne sont pas débloqués, si la situation des enseignants contractuels n’est pas réglée et si le statut particulier aussi n’est pas révisé, on aura du mal à convaincre les enseignants à reprendre le chemin de l’école. Et donc, je pense que ce sont des préalables indispensables à une rentrée scolaire réussie et apaisée. Sinon, ce serait une porte ouverte à une instabilité dans nos concessions scolaires et je pense qu’on a encore le temps pour regler les choses. l’Etat doit nous appeler autour de la table pour créer un cadre de discussion formelle et qu’on puisse discuter sur les différents points pour ne pas qu’à la rentrée des classes, on puisse faire un système de blocage et c’est ce qui transparaît dans tous les discours des syndicats que vous écoutez, via les différents médias et je pense que c’est la ligne directrice qui va être reçue par l’inter syndicat de l’éducation, comme pour dire que notre vision c’est d’abord le statut particulier avant la rentrée des classes », a-t-il fait savoir tout el indiquant que l’intersyndicale de l’éducation, est dans son rôle régalien de défendre les intérêts matériels et moraux des enseignants.
« La défense de la révision du statut particulier, relève de notre compétence en tant que défenseur des enseignants. Et donc nous disons, si les enseignants pensent que s’il n’y a pas de signature de statut particulier, il n’y aura pas de rentrée scolaire, nous c’est la base qui décide et nous reviendrons vers cette même base pour organiser une assemblée générale et la décision qui va sortir de cette assemblée générale sera celle qui va être appliquée par l’inter syndicat de l’éducation », signe et persiste le syndicaliste.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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