Alors que de nombreux acteurs du procès des événements du 28 septembre 2009 demandent la réouverture dudit procès, les révélations tout au moins croustillantes n’en finissent pas. Général Sékouba Konaté, ministre de la Défense Nationale au moment des faits, rejette toute la responsabilité sur l’ancien chef de la junte guinéenne, le Capitaine Moussa Dadis Camara.
Dans un ton ferme, celui qui a permis le retour à l’ordre constitutionnel en 2010 en Guinée, dit à qui veut l’entendre que Dadis est « le véritable responsable. Le 28 septembre 2009 je n’étais pas à Conakry, j’étais à 1 000 kilomètres de Conakry. J’avais fait Gueckedou, Macenta N’Zérékoré. Arrivé à N’Zérékoré, dès que j’ai rejoint l’hôtel, le jeune frère du président Papa Koly est venu me passer le président au téléphone en disant qu’il y a des problèmes à Conakry, qu’on veut même aller saccager chez-moi. Vous voyez comment il a voulu me foutre dans ce problème (…) Si j’étais mêlé à ça, j’allais le dire. Je ne suis pas mêlé ni de près ni de loin. Le président lui a accordé une grâce présidentielle, ce n’est pas mal. Mais je voudrais que la CPI reprenne ce problème, on se retrouve là-bas. On verra qui va rester et qui va partir », a-t-il déclaré chez nos confrères de Voxafrica, avant de poursuivre:
« L’actuel directeur militaire est là-bas, vous pouvez vous renseigner auprès de ce dernier si une seule fois je suis rentré dans le bureau du ministre de la Défense, si une seule fois j’ai donné des instructions. Tous les chefs d’état-major lui rendaient compte. Comment un Monsieur comme ça à qui on a donné le pouvoir sur un plateau d’or peut dire qu’on l’a trahi ? Qu’est-ce qu’il pouvait faire là-bas sans moi ? La main mise, la maîtrise tout et tout. Vous voyez même la stratégie qu’il voulait jouer en s’appuyant sur l’affaire ethnique. Doumbouya n’a rien à faire dans l’affaire ethnique, ça ne l’intéresse pas. Sinon il y a combien de malinkés qui sont en prison ? Sinon j’ai été convoqué par la justice française parce que la Guinée a envoyé une commission rogatoire à Paris. Quand je suis allé accompagner de mon avocat, quand les juges m’ont vu, ils ont dit Général on vous connaît qui vous êtes, ils m’ont posé deux ou trois questions et m’ont laissé partir »
Mohamed Lamine SOUARÉ pour Siaminfos.com
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