Affaire exclusion de Salifou Camara de la CNTG : vers une médiation pour rapprocher les parties
Le syndicat national de l’éducation à travers son secrétaire général, se porte garant pour une possible médiation dans l’affaire exclusion de Salifou Camara des instances de la CNTG. Lors d’un entretien accordé à notre rédaction ce mercredi, Michel Pépé Balamou, rassure que les démarches ont déjà été entamées pour « laver le linge sale en famille ».
Cette affaire qui date de 2021 lors du dernier congrès électif de la CNTG, se résume désormais autour d’une histoire d’audio incriminant Salifou Camara à qui on reproche des faits de « violences verbales par voix du système informatique, d’arrogance, de calomnie et d’insubordination ». Ces accusations sont réelles et fondées, selon Michel Pépé Balamou. Mais, il faut tenter de laver le linge sale en famille, dit-il.
« Franchement, c’est un spectacle triste et humiliant pour le mouvement syndical.
Mais nous ne portons aucun jugement de valeur sur ce point, car les accusations sont réelles et fondées. Il s’agit de propos outrageants, d’insultes et d’atteintes à la vie privée, conjugale et extra conjugale. En tant qu’êtres humains, nous nous mettons à la place des personnes concernées dans cet enregistrement.
Mais nous pensons aussi que cela ne fait pas honneur au mouvement syndical et que nous devrons gérer nos problèmes en interne. Nous sommes en train de nous inscrire dans cette dynamique et de jouer la médiation, de favoriser la réconciliation, afin que cette question de mœurs soit résolue au sein du mouvement syndical, que nous ne pouvons pas exposer au public. Vous avez le triste souvenir de l’affaire SLECG en 2019, entre les deux dirigeants des deux factions, qui ont été déférés au tribunal de première instance de Dixinn.
Mais à ce jour, aucune délibération n’a eu lieu sur cette affaire de mœurs. Allons-nous répéter la même erreur en 2025 ? Quel résultat pouvons-nous attendre ? Nous pensons que nos camarades, nos cadres de la CNTG comprendront nos cris de cœur, nos cris de détresse, et qu’ils passeront l’éponge et laveront le linge sale », a-t-il indiqué.
Mais comment réussir cette médiation étant donné que la CNTG à travers son bureau confédéral est catégorique sur sa décision ?
« La médiation a déjà commencé, puisque nous sommes l’intersyndicale de l’éducation.
Et vous vous souviendrez que deux syndicats membres de l’intersyndicale de l’éducation, sont concernés par ces insultes, ces calomnies, cette atteinte à la pudeur. Nous, le syndicat national de l’éducation, en sommes le seul exemple dans cette situation. C’est pourquoi, nous levons les armes pour réconcilier les deux entités concernées par ces propos diffamatoires et calomnieux qui portent atteinte à la dignité. De l’autre côté, au plus haut niveau, se trouvent les centrales syndicales, comme l’USTG et d’autres, ainsi que la médiation du président du Conseil national du dialogue social, le Dr Alia Camara. Ils cherchent à rapprocher les positions tout en permettant à toutes les parties de sortir victorieuses et au mouvement syndical d’être honoré de cette épreuve qui porte gravement atteinte à son image. Nous ne voulons donc pas interférer dans leurs affaires internes, mais nous voulons simplement, par solidarité et compassion, veiller à ce que le linge sale soit lavé en famille et à ne pas nous exposer à la justice, à la vindicte populaire, au jugement populaire et à l’opinion publique. Car, cela aura un impact dangereux », a fait savoir le secrétaire général du SNE.
Selon nos informations, le président du conseil national du dialogue social, va rencontrer les membres du bureau exécutif de la PSPE le vendredi prochain pour tenter de calmer les ardeurs. Ce, avant d’élargir ces pourparlers au niveau de la CNTG. Mais en attendant la suite de cette médiation amorcée, deux plaintes visent Salifou Camara à la gendarmerie et à la police judiciaire, a-t-on appris.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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