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Affaire Ibrahima Kourouma : la défense conteste le rapport d’inspection de l’État 

Ce lundi 3 février 2025, l’ex-ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Dr Ibrahima Kourouma, a comparu une nouvelle fois devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), après plus de 33 mois de détention. Accusé de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite aux côtés de Mohamed V Sankhon, ancien Directeur administratif et financier (DAF) dudit ministère, Dr Kourouma a fait une nouvelle déclaration devant la Cour, marquée par une forte contestation du rapport d’Inspection de l’État.

À cette autre audience, la défense a remis en question la validité du rapport d’enquête, arguant que celui-ci avait été rédigé sans que le prévenu n’ait été confronté aux faits. Selon les avocats de Dr Kourouma, ce rapport contenait des « contrevérités » et manquait de rigueur. Ils ont demandé à la Cour de l’écarter de l’affaire, estimant que sa procédure était irrégulière et qu’il ne pouvait pas être pris en compte pour juger de la culpabilité de leur client. La partie civile, cependant, a fermement contesté cette demande.

De nouveau à la barre, Dr Kourouma a insisté sur son innocence, précisant qu’il n’avait jamais collaboré avec Mohamed V Sankhon pendant sa gestion. « C’est dans cette salle que j’ai vu pour la première fois M. Mohamed V Sankhon », a-t-il affirmé, soulignant que ce dernier ne faisait pas partie de son équipe au moment des faits.

En ce qui concerne la gestion des fonds alloués par la Banque islamique de développement (BID), estimés à 12 millions de dollars, l’ex-ministre a défendu sa gestion en expliquant que ces fonds étaient gérés par une unité distincte, et non directement par lui. Il a précisé que les partenaires internationaux ne confient jamais leur argent directement aux ministres, mais à un gestionnaire de projet.

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Dr Ibrahima Kourouma a également réagi aux accusations concernant la gestion de plus de 600 milliards de francs guinéens, soulignant qu’il avait toujours respecté les procédures et que ses budgets étaient régulièrement contrôlés et validés. « Je ne suis pas celui qui fixe les montants. Je suis en prison non seulement pour ma gestion, mais aussi pour celle des autres », a-t-il conclu, exprimant sa frustration face à la situation qui l’a privé de sa liberté et de sa famille.

La Cour a, après avoir pris en compte ces arguments, décidé de renvoyer l’audience au 10 février 2025. Date à laquelle, Mohamed V Sankhon, le second prévenu, sera interrogé.

BAH Mohamed pour Siamifos.com

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