Appel à manifester des Forces Vives de Guinée: « La manifestation n’est pas la solution à ce jour », selon Ousmane Dady
Les forces vives de Guinée reprochent au pouvoir de Conakry d’avoir violé les dispositions de la charte de la transition, surtout en son article 46 qui interdit la candidature du président ainsi que les membres des organes de la transition aux élections. Elles accusent la junte au pouvoir de haute trahison. Par conséquent, elles appellent à des manifestations citoyennes à partir du 05 septembre prochain. Une menace déjà désapprouvée par certains leaders politiques. C’est le cas d’Ousmane Dady Camara du parti Rassemblement Guinéen du travail.
Interrogé par notre rédaction ce lundi, 11 août 2025, Ousmane Dady Camara dit que les accusations portées par les forces vives ne sont pas fondées.
« Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi au lieu de préparer les élections et de défendre leur choix, elles (forces vives) tiennent des propos infondés », a-t-il indiqué, tout en rappelant que les manifestations de protestation sont interdites dans le pays par les autorités.
« Officiellement, elles sont interdites. Alors, si elles parlent de manifestations au moment où la population est en campagne électorale, honnêtement, nous avons du mal à comprendre ce qu’elles veulent exactement. Sont-elles opposées à cette constitution ? Sont-elles opposées au contenu, à ces articles qui ont été largement diffusés, largement partagés, largement vulgarisés, afin que tous les Guinéens comprennent exactement ce qu’est cette nouvelle constitution, les 199 articles, les innovations? », s’est-il interrogé.
Et si pour les membres des forces vives de Guinée, le projet de nouvelle constitution qui sera soumis au référendum le 21 septembre prochain viole la charte de la transition, Ousmane Dady prouve le contraire.
« À ma connaissance, nous sommes toujours régis par la charte. Et jusqu’à présent, aucun d’entre eux( membres du CNRD), ne s’est présenté comme candidat. Attendons donc de voir d’abord le choix des Guinéens, qui se prononceront pour ou contre la nouvelle constitution lors du référendum », a-t-il mentionné, avant de lancer un appel à l’endroit de ces acteurs sociopolitiques.
« Quoi qu’il en soit, ce sont nos collègues, ce sont nos amis. Ils comprendront qu’il y a quelques jours à peine, le Premier ministre a informé l’opinion nationale et internationale de l’ouverture d’un prochain dialogue. Ce dialogue permettra de discuter et de trouver un consensus, une solution au problème. La manifestation n’est pas la solution à ce jour.
Au-delà de l’interdiction de cette manifestation, ce n’est pas non plus la solution, car nous reviendrons toujours à la table des négociations. Donc, si le Premier ministre a déjà annoncé un dialogue que nous allons mettre en place, il serait sage d’attendre que ce dialogue ait lieu pour que nous puissions discuter de tout cela. Et si vous n’êtes pas d’accord avec la nouvelle constitution à venir, vous devez vous défendre devant les militants et sympathisants de votre parti », a-t-il lancé au micro Siaminfos.com.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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