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Grogne des Enseignants contractuels à Labé : « Si ces conditions ne sont pas remplies, il n’y aura pas d’examens »

Après le sit-in du lundi dernier, des enseignants contractuels de Labé ont organisé une marche dite pacifique ce mercredi 26 avril 2023, pour réclamer le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire et leur engagement à la fonction publique. A la DPE et à l’IRE de Labé, ces manifestants ont exposé les motifs de leur sursaut.

Scandant des slogans comme pas de paie, pas d’examens, vive les enseignants contractuels de Guinée, à bas la corruption, à bas l’intimidation, ou encore, trop c’est trop, ces enseignants contractuels décident de boycotter même la tenue des examens nationaux, sur l’ensemble du territoire national.

<< Lorsque les missions se sont rendues à Labé, ils ont laissé entendre que parmi les contractuels, il y a des chauffeurs, il y a des coursiers, des mécaniciens. L’avenir appartient à ceux qui luttent. Mais être patient, ce n’est pas attendre, mais c’est agir en attendant. Alors nous qui sommes devant nos autorités pour exprimer notre mécontentement. Nous avions eu un jeune président, avec une vision d’élite, mais les vieux démons sont en train de ressurgir encore pour lui mettre les bâtons dans les roues. Nous souhaitons que nous soyons juste respectés. Et le respect rime avec quoi? Il faut que l’Etat se charge de l’obligation qui nous lie>>, lance Mamadou Lamarana Baldé.

Au coordinateur régional des enseignants contractuels de Labé de renchérir en ces termes :

<< La situation que nous vivons est une situation que personne ne peut accepter. Nous sommes là pour réclamer nos sept mois d’arriérés de salaire avec nos primes d’incitation. Et nous demandons également notre immatriculation à la fonction publique immédiatement. Si ces conditions ne sont pas remplies, soyez sûr qu’il n’y aura pas d’examens. Et s’il faut perturber les centres, on les perturbera, parce qu’on a contribué à 80% à la formation de ces enfants. En plus, nous exigeons le départ immédiat de Monsieur Morlaye Yattara, inspecteur général de l’éducation, parce qu’il est hypocrite, corrompu et véreux. Sans don départ, il n’y aura pas d’examens nationaux>>, a promis Mamadou Cellou Diallo.

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En réponse au nom de l’inspection régionale de l’éducation (IRE), l’un des cadres a exprimé toute sa peine de voir ces enseignements dans cette situation :

<< C’est avec le cœur très lourd que nous constatons cette marche qui n’est pas à sa première. Nous sommes très peinés. L’éducation, c’est l’enseignement. Et aujourd’hui, avec les départs massifs que nous avons toujours enregistrés pour la retraite, les décès et autres, c’est vous qui êtes venus relayer ce gap. Si Pendant sept mois vous n’avez pas de salaire, n’oubliez pas pas que nous étions comme vous, nous avons connu le chômage, nous avons connu aussi le retard de salaire. Nous ressentons les mêmes difficultés en ce moment que vous. En tout cas, nous transmettrons fidèlement le message à qui de droit et nous vous disons que nous sommes très sensibles à votre situation. Après sept mois sans salaire, nous connaissons ce que cela peut coûter>>, a fait savoir Hamidou Diallo, chef section pédagogique de L’IRE.

 

Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com

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