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Bah Oury fixe le cap : « Au bout de 4 ans au maximum, il faut que nous passions à l’exportation de notre production agricole »

Le Premier ministre guinéen a présidé ce mercredi, 3 juillet 2024, la première édition des états généraux de l’agriculture et de l’élevage, dans un réceptif hôtelier de Conakry. Une occasion que Bah Oury a mise à profit pour lancer un message fort à l’endroit de tous les acteurs du domaine. Sans se voiler la face, le patron du palais de la Colombe a déploré le fait que la Guinée importe des tonnes de riz chaque année.

Évoquant un « deal » avec les responsables de la chambre de commerce et le patronnat, Bah Oury n’a pas manqué de fixer le cap : « Nous avons initié un deal avec les représentants de la chambre de commerce, d’agriculture et d’artisanat, et le président du patronnat guinéen. Que 800 000 tonnes d’importation de riz dans ce pays, ce n’est pas acceptable. Nous avons tout ce qu’il faut pour produire ce que nous devons consommer. Et donc on leur a demandé de faire un deal. Cette année, ils produisent en cultivant nos terres, une certaine quantité pour diminuer leur niveau d’importation. Je pense que ce deal reste maintenu parce qu’au bout de 2, 3, 4 ans au maximum, il faudrait qu’on inverse cette courbe d’importation, il faut que nous passions à l’exportation de notre production agricole, notamment en ce qui concerne le riz et le secteur de la volaille. Nous pouvons le faire, nous devons le faire parce qu’aujourd’hui le monde change », a-t-il martelé avant de poursuivre :

« La géopolitique utilise les ressources agricoles à des fins politiques. La ministre du Commerce avait eu de la peine à obtenir l’année dernière des possibilités d’importer du riz de l’Inde. Il a fallu des missions pour convaincre les autorités indiennes d’accepter que nous puissions avoir en achetant le riz, une certaine quantité pour satisfaire nos besoins. Nous ne devons plus continuer à agir et à être dans ces directions, nous devons changer cela. Hier, on peut comprendre, aujourd’hui, on peut accepter, mais demain ça sera inacceptable. Il faut que la production agricole dans ce pays permette à la Guinée d’utiliser son levier que Dieu nous a donné pour nous permettre d’être autosuffisants sur le plan alimentaire et nourrir la région ouest africaine. La souveraineté nationale n’est que leurre lorsque vous ne pouvez pas permettre à votre population de manger à sa faim par le biais de sa propre production. Le président de la République n’a ménagé aucun effort pour que le secteur agricole puisse avoir les moyens de cette politique », a-t-il indiqué.

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Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

Tél. : 627 56 46 67  / 660 23 01 03 

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