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Célébration de la journée mondiale de l’environnement en Guinée : « Nous devons tous travailler pour nous défaire de notre dépendance au plastique » (ministre)

À l’image des autres pays, la Guinée à travers le ministère de l’Environnement et du Développement Durable, a célébré ce lundi, 5 juin 2023, la journée mondiale de l’environnement. L’occasion a été mise à profit par le département pour non seulement débarrasser le port de Temenetaye des déchets plastiques, mais aussi sensibiliser les citoyens sur les conséquences des déchets dans la nature. Dans l’enceinte dudit ministère, cadres du département, partenaires techniques et financiers et quelques entreprises qui valorisent les déchets plastiques ont longuement échangé sur comment combattre la pollution plastique.

Dans son discours de circonstance, la ministre de l’Environnement a fait cas de la quantité des plastiques produits par jour en Guinée : « Chaque année, l’humanité produit plus de 400 millions de tonnes de plastiques, dont 1/3 n’est utilisé qu’une seule fois. Chaque jour, c’est l’équivalent de plus de 2 000 camions à ordures remplis de plastiques qui sont déversés dans nos océans, rivières et lacs. En Guinée, la quantité de déchets plastiques produits est de 0,603 kilogrammes par jour et par habitant, soit environ 500 000 tonnes de déchets plastiques se trouvant dans la nature », a fait savoir Safiatou Diallo.

Ce qui ne reste pas sans conséquences, selon la ministre de l’Environnement et du Développement durable : « Les conséquences sont hautement catastrophiques. Les micro plastiques se retrouvent partout, dans la nourriture que nous mangeons, dans l’eau que nous buvons et dans l’air que nous respirons et dans le poisson. A cet égard, il convient d’intégrer à grande échelle, la question de la pollution plastique dans nos priorités, en vue d’un changement de paradigme se traduisant par un cadre de vie et des milieux récepteurs sains, propres et viables nettoyés de tous objets encombrants parmi lesquels les déchets plastiques. C’est cela la volonté du président de la transition », indique la patronne du département.

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Déjà, la Guinée compte s’y prendre pour réglementer la fabrication des déchets plastiques. La ministre a profité de l’occasion pour annoncer un projet de texte : « Dans son dernier rapport, le Programme des Nations Unies pour l’Environnent (PNUE) indique que nous pouvons réduire la pollution plastique de 80% d’ici à 2040 si nous avons dès maintenant nos efforts sur la réutilisation, le recyclage, la réorientation et la diversification des produits nous pouvons y parvenir. C’est pourquoi en Guinée, un projet de texte sur la réglementation de la fabrication, de l’importation, de la détention en vue de la vente et de l’utilisation des produits générateurs de déchets plastiques est en cours d’élaboration sur la base de la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants. L’objectif visé est d’opter pour les sachets et emballages plastiques à biodégradables, en interdisant purement et simplement ceux à bio non dégradables avec un moratoire de six (6) mois à partir de la date d’entrée en vigueur du nouveau texte. Nous devons donc tous travailler de concert, États, entreprises et consommateurs pour nous défaire de notre dépendance au plastique, promouvoir le zéro déchet et mettre sur pied une économie véritablement circulaire », a-t-elle lancé.

 

 

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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