Cellou Dalein à propos de la CRIEF : « C’est un instrument d’épuration politique et de chasse aux sorcières »
Depuis la mise en place de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), l’ancien Premier ministre guinéen fait partie des leaders politiques qui ont à faire avec cette juridiction spéciale. Cité dans la vente de l’un des avions de la compagnie nationale Air Guinée, Cellou Dalein Diallo ne s’est toujours pas présenté devant la CRIEF en raison du fait qu’il n’a pas encore reçu une convocation « régulière », selon ses avocats.
Sur une chaîne de télévision étrangère mercredi, 5 juin 2024, le leader du principal parti de l’opposition guinéenne a laissé entendre que son pays n’est pas loin d’une dictature avant de lancer une pique à la CRIEF :
« Il y a une semaine, on a assisté au retrait des agréments des principales radios et télévisions du pays par la junte, sous prétexte qu’il y a un risque sur la sécurité nationale. On a assisté également à la coupure d’Internet […]. La Guinée n’est pas loin d’une dictature. La liberté de presse est malmenée, la corruption est une réalité que tout le monde vit, et les libertés fondamentales ne sont plus respectées. La junte avait brandi la promotion de la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption pour mette en place une juridiction d’exception. Mais en réalité, on se rend compte que cette juridiction aujourd’hui poursuit les leaders politiques. C’est un instrument d’épuration politique et de chasse aux sorcières sans que des éléments vraiment pertinents ne soient effectivement opposés à ces leaders politiques », a-t-il dénoncé chez confrères de France 24.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com