Conakry: la COFFIG forme plusieurs femmes sur les techniques d’animation, de mobilisation communautaire et de lutte contre les VBG
En Guinée, elles sont nombreuses ces femmes et filles qui font face à plusieurs fléaux de nature à freiner leur épanouissement et celui de leurs familles respectives. Parmi lesquels, figurent les violences basées sur le genre (VBG) qui semblent être loin de connaître leur épilogue dans le pays. Lutter contre ces fléaux tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, est l’un des objectifs que se fixe la Coalition des femmes et filles de Guinée pour le dialogue, la consolidation de la paix et le développement (COFFIG/DCPD).
C’est dans ce cadre qu’un atelier de formation et d’orientation sur les techniques d’animation, de mobilisation communautaire et de lutte contre les VBG s’est ouvert ce vendredi, 6 septembre 2024, au Centre des métiers industriels (CMI-Guinée), en banlieue de Conakry. Durant trois jours, 25 femmes de la capitale venues de différentes structures membres de la COFFIG/DCPD seront outillées notamment sur les techniques de communication, ses concepts, son but, son importance ou encore les outils, les éléments et les étapes de la communication.
Djenabou Sy Sylla, première vice-présidente de la COFFIG/DCPD, après avoir présidé le lancement dudit atelier, est revenue sur le bien-fondé de cette initiative.
« Aujourd’hui, nous avons nos filles et nos femmes qui veulent faire quelque chose de leur vie. Il faut d’abord apprendre quelque chose, si vous n’apprenez pas vous ne pouvez rien faire, que vous soyez vendeuse au marché de Madina ou cultivatrice dans un village, il faut apprendre quelque chose. Nous sommes là aussi pour lutter contre les VBG. Donc, il faut que chaque femme sache ce qu’elle doit faire pour pouvoir aider d’autres femmes. Nous sommes des formatrices pour aller former d’autres femmes à l’intérieur du pays ou dans les communes de Conakry, c’est l’un des objectifs de cet atelier. A la fin de cet atelier, il faut que chaque femme, dans son domaine d’action, sache rendre ce qu’elle a appris ici, et que chaque femme au village ou dans les communes, sache dire aux autres ce qu’il faut faire dans l’éducation des enfants, dans la santé surtout cette reproductive, dans la propreté à la base, comment chaque femme doit tenir sa case, sa maison. Le matin, se laver ainsi que les enfants, balayer la cour, la maison, l’assainissement commence chez soi », a-t-elle indiqué avant de conclure :
« Il faut que chaque femme soit au courant de ce qu’elle doit faire et maintenir la santé de toute la famille, de toute la communauté. Nous sommes dans un projet, le travail va continuer parce qu’on ne va pas apprendre pour rien. Il faut que chaque participante à cet atelier soit l’ambassadrice de la COFFIG/DCPD et de toutes les structures que nous représentons ici. Quand on est dans le marché, on doit parler de l’éducation des enfants, de leur santé et celle de nos maris. Comment faire la cuisine, c’est-à-dire cet atelier est un tout », nous a-t-elle confié.
Kadiatou Tounkara, spécialiste en développement communautaire et facilitarice en leadership et gestion de conflits et dudit atelier, a évoqué brièvement l’importance des thèmes qui seront développés au cours de l’atelier.
« La formation c’est sur les techniques de communication. Dans cet atelier, on va développer les concepts de communication à savoir : son but, son importance, et surtout on va savoir en salle quels sont les outils, les éléments et les étapes de la communication. Cet atelier va rassembler 25 femmes, dédié uniquement aux femmes parce qu’on est soucieux du développement personnel des femmes surtout professionnel. Et c’est dans ce cadre que la COFFIG/DCPD a initié cet atelier. Je pense qu’à la fin de cet atelier ça va vraiment porter fruits parce que les 25 femmes sauront placer le mot communication dans leur vie quotidienne et surtout professionnelle », a-t-elle espéré.
Dans la salle, l’intérêt autour de cet atelier de formation est de taille chez les participantes. Fatoumata Sy Savané, l’une d’elles, n’a pas manqué de faire part de ses attentes avant de féliciter la COFFIG/DCPD pour les actions qu’elle mène sur le terrain depuis 2011, sous le leadership de Dr Makalé Traoré:
« Avec la COFFIG/DCPD, nous sommes en train de suivre une formation de renforcement de capacité sur des thématiques bien pointues sur la communication, la sensibilisation, l’animation, c’est-à-dire des thématiques très importantes dans la vie socio-éducative du pays. Nos attentes sont immenses, parce que voyant la qualité de la formation et la pertinence des thématiques débattues, après cette formation nous comptons faire des sensibilisations sur le terrain, faire les dialogues communautaires, les causeries autour des idéales de paix de la vie sociopolitique du pays. La COFFIG/DCPD étant une structure implantée dans ce pays, qui a déjà fait ses preuves durant des années. Tout le monde connaît lors des élections des années précédentes ce que la COFFIG/DCPD a eu à faire pour ramener sur la table de dialogue les parties prenantes, et ça a porté fruits, parce que tout le monde sait ce qui s’est passé. La COFFIG/DCPD est fiable, c’est un partenaire idéal, nous sommes très ravies d’elle et elle a déjà fait ses preuves », s’est-elle réjouie.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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