Construction de nouvelles villes en Guinée: La Coalition des Femmes pour les mines prévient sur les risques d’inondations dans les zones humides
Le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire a récemment annoncé la construction de nouvelles villes dans les localités de Kobaya, Lambangny et Tayaki. Une initiative face à laquelle, Hadja Aïcha Barry, présidente de la Coalition guinéenne des femmes pour les mines et le développement durable, a exprimé des inquiétudes concernant.
Dame Aïcha prévient contre les risques d’inondations dans les zones humides actuellement ciblées pour l’aménagement urbain. Selon elle, il serait préférable d’envisager des sites plus adaptés, comme ceux proches de Forécariah, afin de garantir la durabilité des infrastructures face aux enjeux du réchauffement climatique.
« Avec le réchauffement climatique qui s’accélère et qui va continuer aussi de s’accélérer, quand il y a des aménagements, il faut tenir compte de plusieurs aspects, surtout de la durabilité. Donc, la question qui se pose à ce niveau, c’est qu’on se demande d’abord quelles sont les garanties qu’ils ont que dans deux ou trois ans minimum, il n’y aura pas d’inondation. Et pourquoi ces zones humides, alors qu’à l’intérieur du pays, dans les périphéries de Conakry, on peut trouver des hectares et des hectares où on peut aménager facilement, sans trop de frais et sans trop de dégâts pour l’avenir. Donc, ce sont des interrogations vraiment qui doivent être mûries et que, avant d’installer et mettre des fonds à ces niveaux, de voir comment les aménagements vont être garantis pour que dans deux ou trois ans, il n’y ait pas d’inondations ou autres catastrophes », martèle la présidente de la coalition guinéenne des femmes pour les mines et le développement durable avant de poursuivre:
« Moi, je trouve que c’est un risque. Je ne sais pas quelles sont les considérations. Il y a des zones vraiment humides, je crois qu’ils sont en train d’aménager, à ce que j’ai compris, alors qu’ils ont des domaines. Moi, j’ai vu beaucoup de domaines du côté de Forécariah dont on dit toujours que c’est pour l’État et que ça va être des villes nouvelles. Donc, autant aménager ces zones et peut-être créer les conditions, des voies de communication fiables, comme on le fait ailleurs, à Dakar, Diamniadio. D’ici Forécariah, ça fait maximum 100 kilomètres et peut-être moins, pour que vraiment les villes s’étendent et qu’elles se développent dans la durabilité », indique Hadja Aïcha Barry.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com
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