L’affaire concernant l’ex-directeur général et son comptable de la Société des Eaux de Guinée (SEG) a été de nouveau appelée ce lundi, 9 décembre devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Cependant, les débats n’ont pas pu se poursuivre, suite à la demande de renvoi formulée par l’avocat de la partie civile pour des raisons de santé.
Le ministère public qui ne s’opposant pas à cette requête, a insisté sur la nécessité de fixer un nouveau délai raisonnable, soulignant l’importance de traiter cette affaire avec la diligence nécessaire. Toutefois, la demande de renvoi a suscité une vive réaction de Me Sékou Koundiano, avocat de l’ex-directeur général de la SEG. Ce dernier a contesté ce nouveau renvoi, rappelant que le dossier était déjà l’un des plus anciens à la CRIEF et qu’il avait été repoussé à plusieurs reprises pour des raisons similaires. Selon lui, il était plus que temps de passer aux réquisitions et plaidoiries.
Après avoir entendu les arguments des différentes parties, le président de la chambre de jugement, Yagouba Conté, a décidé de renvoyer l’affaire au 11 décembre 2024. Lors de cette prochaine séance, les relevés bancaires des accusés devront être présentés, et les plaidoiries et réquisitions pourraient être entendues.
Il convient de rappeler que Mamadou Diouldé Diallo, ancien directeur général de la SEG, avait été placé sous mandat de dépôt à la Maison centrale de Conakry en février 2022. Cependant, il avait été libéré sous caution en mars 2022. Ce dossier avait initialement été ouvert devant l’ancienne composition de la chambre de jugement de la CRIEF, mais plusieurs renvois avaient retardé son évolution.
Dans cette affaire, il est reproché à l’ancien DG de la SEG, Mamadou Djouldé Diallo et Ousmane Kourouma son comptable, des faits de faux et usage de faux en écriture publique, corruption et enrichissement illicite. Ils sont également accusés d’avoir émis des bons de commande pour des montants considérables qu’il n’ont pas pu justifier. Parmi les transactions contestées, on retrouve :
Un bon de commande de 37 500 000 GNF pour le loyer de l’agence de la SEG, sans contrat préalable.
Une somme de 24 200 000 GNF pour le remboursement d’objets supposément perdus lors des événements du 5 septembre 2021 au Palais Sékhoutouréya.
Des paiements de 1 020 590 000 GNF à l’établissement Issa Doumbouya, sans justification sur l’objet de ces remboursements.
Des paiements totalisant 1 578 935 000 GNF à diverses sociétés, sans précision sur l’utilisation de ces fonds.
Bah Mohamed pour Siaminfos.com