Célébration de la journée mondiale de l’eau à Labé : le directeur régional de la SEG alerte sur les dangers
Le 22 mars de chaque année, l’humanité célébre la journée mondiale de l’eau. Cette journée met en avant le rôle central que l’eau joue dans la paix, la stabilité et la prospérité à l’échelle mondiale. À Labé, notre correspondant est allé à la rencontre du directeur régional de la société des eaux de Guinée (SEG).
Dans un premier temps, Aloko Herman a fait part de son degré de satisfaction lié à la desserte en eau potable. << Actuellement, je dirai que je suis satisfait et s’il est question de quantifier ma satisfaction, je peux l’estimer à hauteur de 70 %. On a jamais donné l’eau à la ville de Labé de manière drastique comme on le fait aujourd’hui. Donc, les 30 % qui restent veulent dire qu’il y’a toujours un manque à gagner. Il y a toujours une partie de la ville où la population n’a pas accès à l’eau. Notre objectif en cette journée mondiale de l’eau est de trouver les voies et moyens pour que ces populations puissent accéder à l’eau potable>>, a-t-il expliqué.
Poursuivant, le responsable régional de la SEG est revenu sur l’impact du réchauffement climatique sur les resources en eau : << C’est vraiment l’heure de le dire bien que nous parlons d’une journée internationale de l’eau. Nou vivons une étape de changement et de réchauffement climatique. Ces deux phénomènes ont des impacts significatifs sur toutes les ressources en eau de la terre. Ces impacts sont de plusieurs sortes c’est notamment : l’assèchement des sources d’eaux, les problèmes d’approvisionnement en eau et sourtout l’impact au niveau des cours d’eaux. Le barrage de Tourry qui abrite la retenue d’eau pour toute la ville de Labé est situé en aval d’un fleuve. De la même manière que les autres cours d’eaux sont en train de tarir celui-ci est en train de tarir de manière drastique. Vu l’exploitation actuelle de la station de production qui n’a jamais été de la sorte dans la ville de Labé, nous produisons 18 heures par jour. Tant qu’il y’a l’électricité nous donnons l’eau à la population. Force est de souligner aussi que les ressources en eau sont en train de diminuer de manière drastique. Des dispositions doivent être prises par l’ensemble des acteurs pour protéger ces ressources en eau. Je vais donc lancer un cri de cœur à l’occasion de cette journée pour que les autorités régionales, préfectorales, communales et la population prennent conscience que l’heure est grave. Il est impératif de préserver, de protéger, et d’économiser les ressources en eau parce qu’elles sont vraiment menacées. Il y’a aussi des citoyens qui passent leurs journées à observer les fuites d’eaux. Ils sont même incapables de venir attirer notre attention sur cette situation. L’eau passe la nuit à s’écouler et c’est une perte qui n’est pas quantifiable. Il va donc falloir qu’ensemble nous nous donnions les mains et que des dispositions soient prises pour préserver nos ressources en eau>>, a-t-il lancé.
Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com