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Tenue d’un nouveau cadre de dialogue : << Ça peut provoquer un glissement du délai de la transition >>, alerte le président de la COPAD

Depuis un bon moment, des hommes politiques opposés à la façon dont la transition est conduite par le CNRD, réclament un autre nouveau cadre de dialogue. Chose que trouve anormale Ousmane Dady Camara, président de la coalition des partis politiques pour une alternative démocratique qu’un reporter de Siaminfos.com a interrogé. Selon lui, la naissance d’un nouveau cadre de dialogue peut provoquer un glissement du délai de la transition.

Il faut d’abord préciser que ce sont des partis politiques membres des coalitions ANAD, RPG-arc-en-ciel et FNDC politique, ainsi que des organisations de la société civile comme le Forum des forces sociales de Guinée et le FNDC, qui exigent la tenue d’un autre cadre de dialogue devant être inclusif. Mais pour Ousmane Dady Camara, cela ne se fera pas sans conséquences sur le chronogramme de la transition déjà établi.

<< Non seulement ça peut provoquer un glissement du délai de la transition, mais aussi un désordre. Parce que je ne vois pas la raison de créer un autre cadre de dialogue. Il y a un cadre de dialogue qui est en cours et qui est ouvert à tous à ce que je sache. Donc pourquoi ne pas les intégrer dans ce dialogue et faire ensemble ? Les points sur lesquels ils ne sont pas d’accord, il n’y a pas d’impossibilité à ce que nous revenions sur cela. Mais ce que je sais, on a durement acquis les points que eux ils sont en train de revendiquer au sein du dialogue inter-guinnéen. Pourquoi ne pas faire donc avec tous les Guinéens ? Il n’y a pas un Guinéen mieux que nous. On est tous de ce pays, donc nous devons faire ensemble>>, a-t-il indiqué d’entrée.

Par ailleurs, selon le président du parti Rassemblement guinéen du travail, tous ces agissements au tour du cadre de dialogue sont nés à cause de la position <<confuse>> de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest vis-à-vis de la Guinée. C’est pour cette raison que Ousmane Dady Camara demande à la CEDEAO d’arrêter de mettre le bâton dans les roues du CNRD.

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<< Il est important que la CEDEAO mette de l’eau dans son vin. La CEDEAO est notre partenaire prioritaire, mais vouloir faire un silence de mort, risque de changer le programme. La CEDEAO ne doit pas s’éloigner, la CEDEAO ne peux pas fermer la porte à son interlocuteur, parce que le gouvernement est le représentant administratif du CNRD. La CEDEAO ne doit pas fermer la porte au CNRD, elle doit ouvrir des couloirs pour qu’ils puissent discuter et s’entendre pour qu’on puisse accepter ce programme. Il ne faut pas que ce soit le cas du Mali qui est à une transition interminable. Pour cela, il faut accepter de discuter et mettre des ponts pour que l’on puisse continuer dans le cadre du programme de la transition >>, a lancé le président du RGT.

Pour finir, ce leader politique invite les uns et les autres à s’abstenir de poser les actions devant compromettre l’avenir de la transition en cours.

<< C’est le combat que nous sommes en train de mener pour que cela soit respecté. Parce que l’homme qui s’est engagé est sur cet élan. Il faudrait pas que les actions posées par la CEDEAO ou par qui que ce soit, retardent cela. On doit tout faire pour que le chronogramme puisse être respecté. Et nous nous luttons et travaillons dans ce sens. Les 35 points que nous avons trouvés à l’issue du cadre de dialogue, définissent presque les programmes du délai de ces 24 mois. Donc, il faut vraiment que nos partenaires comprennent qu’on ne peut pas se focaliser sur les problèmes des personnes physiques, mais plutôt sur la morale, c’est très important. Et aujourd’hui, nous sommes déjà à plus de 4 mois du début de la transition officiellement dit par le CNRD. Donc nous devons être dans le délai, et il faut que nos partenaires s’accrochent pour que l’on puisse travailler rapidement pour faire revenir ce pays à l’ordre constitutionnel >>, a-t-il conclu.

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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