Déclarations du ministre des Affaires Étrangères sur la ténue des élections en 2025: « Ça n’engage que lui », selon Marc Yombouno du RPG AEC
Selon le ministre des Affaires Étrangères, toutes les élections attendues en Guinée n’auront lieu qu’en 2025. Une annonce qui semble ne pas être du goût de l’ancien parti au pouvoir.
Interrogé au lendemain de cette annonce Marc Yombouno, membre du RPG Arc-en-ciel, a dit être surpris de ces déclarations du ministre Morisanda Kouyaté. Car, pour lui, le chef de la diplomatie guinéenne ne représente que lui et que ses déclarations n’engagent que lui. L’ancien ministre du Commerce pense d’ailleurs qu’il faut impérativement respecter le chronogramme tel que défini par la CEDEAO.
« C’est d’abord avec beaucoup de surprise que nous avons suivi cette sortie du ministre Morisanda. La façon dont il a porté le message, on sent que c’est un message personnel qu’il a livré. Est-ce que même c’est un entendement avec le gouvernement, avec la CEDEAO, à plus forte raison avec nous les autres acteurs sociopolitiques. Ça n’engage que lui et ce que nous lui demandons, c’est de faire en sorte que le chronogramme dynamique de la CEDEAO soit respecté et qu’il doit prendre fin le 31 décembre 2024. C’est à ce niveau qu’il faut mettre les efforts pour qu’en réalité, tout le chronogramme soit respecté. Il suffit d’avoir une bonne volonté. Mais sortir unilatéralement pour plaire aux gens de la francophonie, ça n’engage que lui », exprime l’ancien ministre du commerce.
Marc Yombouno souligne que la parole donnée est essentielle, et que des efforts doivent être faits pour garantir des élections nationales dans le respect des engagements pris.
« Nous n’avons pas suivi d’abord un communiqué officiel du CNRD et du gouvernement par rapport à ce que le ministre des Affaires Étrangères a dit hier. On attend que ça soit officialisé par le gouvernement. Mais nous, nous savons que la position des forces vives de Guinée, la fin de la transition, c’est le 30 décembre 2024. C’est de tout faire pour que les élections, surtout les élections nationales se tiennent. L’officier, c’est la parole d’honneur. Pas même un officier, l’homme c’est la parole, pas autre chose, l’honneur avant tout. Le temps est là d’abord, il suffit d’une bonne volonté, tout peut se faire avec l’implication de tous les acteurs. Ouvrir un dialogue inclusif et participatif avec la présence de tout le monde, s’entendre sur quelque chose. Mais ce n’est pas de façon unilatérale qu’il faut aller faire des déclarations au nom de tout le peuple de Guinée », déclare Marc Yombouno.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com
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