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Des cas de tu€ries lors des manifestations : Mamadou Kaly Diallo s’indigne face à une pratique qui perdure en Guinée

Des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer des cas de tueries lors des manifestations en Guinée. Selon des sources concordantes, deux personnes ont perdu la vie hier lundi, première journée de la grève générale et illimitée enclenchée par le mouvement syndical guinéen. Une situation regrettable aux yeux de Mamadou Kaly Diallo, activiste des droits de l’homme.

L’utilisation des armes non conventionnelles dans les opérations de maintien d’ordre lors des manifestations, la pratique persiste toujours en Guinée. Chose qui est regrettable selon Mamadou Kaly Diallo.

<< Il y a eu deux morts pendant la manifestation d’hier aussi. C’est que l’usage disproportionné de la force dans les opérations de maintien et de rétablissement d’ordre public en Guinée en violation du principe du maintien d’ordre, continue. C’est avec une grande indignation que nous avons suivi cela. Ce qui nous amène à condamner la façon la plus énergique cette pratique qui est devenue récurrente en République de Guinée et qui tend d’ailleurs à inverser les choses>>, dénonce cet activiste des droits de l’homme qui pointe l’inaction des autorités compétentes pour situer les responsabilités sur ces cas de tueries.

<< La Guinée est l’un des rares pays qui ratifie à peu près toutes les conventions relatives à la promotion et la protection des droits de l’homme, excepté la convention portant sur la disparition forcée. Donc, c’est en violation de tous ces instruments, notamment l’article 20 de la déclaration universelle qui reste l’idéal à atteindre par tous les peuples et par toutes les nations qui accordent et qui protègent le droit de la manifestation, le droit de rassemblement pacific. A de telle circonstance, on ne pourrait qu’encadrer des manifestants. Et mieux, ce n’est pas une manifestation, c’est une grève. Je pense que s’il y a des gens qui s’investissent dans le cadre de la violence, il revient aux forces de l’ordre de les interpeller dans les règles de l’art et les traduire devant les tribunaux. Mais du fait qu’à chaque fois il y a usage à balles réelles, il y a mort d’hommes et que justice n’est pas faite , les enquêtes ne sont pas diligentées, les présumés auteurs ne sont pas punis, c’est ce qui est encore grave. C’est que ce sont ceux qui sont dans l’exercice de leur liberté qui sont fautifs à ceux qui font usage disproportionné de la force>>, a-t-il regretté.

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Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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