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Discours de Doumbouya à l’ONU : « Si j’avais été à la place du colonel, j’allais… » (Kola Baldé)

Jeudi dernier, le président de la transition guinéenne s’est exprimé à la tribune des Nations-Unies, en marge de la 78ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Institution. Le colonel Mamadi Doumbouya a mis l’occasion à profit pour lancer des piques à l’endroit des Occidentaux. A en croire de nombreux acteurs sociopolitiques non des moindres, le chef de la junte guinéenne a cependant entretenu un flou sur sa politique intérieure, devant aboutir au retour à l ordre constitutionnel.

C’est le cas notamment de Kola Baldé, leader politique, interrogé ce mardi, 26 septembre 2023 : « Si nous avons donné 20/20 au colonel pour ce qui est de la politique extérieure, en ce qui concerne la politique intérieure dans un contexte de transition, il y a de sérieuses interrogations. Lorsque nous avons entendu le procès de la démocratie, l’absence de la mention du retour à l’ordre constitutionnel, la référence aux pays arabes où prédomine la monarchie, l’appel à la CEDEAO de délaisser les questions politiques, tous ces éléments suscitent de sérieuses interrogations. J’ai entendu beaucoup d’acteurs dire qu’il ne faut plus d’ailleurs se faire d’illusions, qui pensent qu’à travers ce discours le colonel n’a plus l’intention de rendre le pouvoir », a-t-il dit avant de poursuivre :

« J’ai même échangé avec les diplomates qui ont également exprimé les mêmes inquiétudes. Si j’avais été à la place du colonel, j’allais saisir cette opportunité de la tribune des Nations-Unies pour réaffirmer le discours de prise du pouvoir, réaffirmer ma volonté de respecter mes engagements et de faire de la Guinée un modèle d’une transition réussie, qui constitue la base d’une nation viable, stable et enviable. Dans un contexte de transition, il est extrêmement important de rassurer les partenaires techniques et financiers parce que nous dépendons d’eux pour boucler les déficits auxquels nous sommes confrontés. Nous attendons leur accompagnement pour mobiliser les financements pour le retour à l’ordre constitutionnel. Dans ces conditions, il faut éviter de semer le doute. Même les révolutionnaires nous disent que le premier ennemi de la révolution c’est la confusion. Donc, que Ça soit sur le plan social, que Ça soit des questions d’économie et de politique, l’élément le plus important c’est la confiance. Et à ce niveau, pour ce qui est de cette politique intérieure, il y a eu un flou, et lorsqu’il y a le flou, Ça laisse place à toutes sortes de spéculations, vraiment ça ne rassure pas », a-t-il révélé chez nos confrères de FIM FM.

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Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

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