Dissolution du bataillon de la sécurité présidentielle : « Il s’agissait simplement d’une formalité administrative », rassure le général Sadiba Coulibaly
La dissolution, la semaine dernière, du bataillon de la sécurité présidentielle, avait prêté à débat au sein de l’opinion publique nationale. Pour certains observateurs, cette décision du chef de la junte serait consécutive à la déclaration faite par le féticheur Möfa Sory qui a annoncé la fin de l’actuel régime dans moins d’un mois. Alors que les spéculations vont bon train, le chef d’état major général des armées tente de rassurer l’opinion.
Interrogé ce jeudi, 04 mai 2023, le général de brigade Sadiba Coulibaly a tenu à taire les spéculations : « Il s’agissait simplement d’une formalité administrative. Au temps du feu président Général Lansana Conté, l’unité qui assurait sa sécurité s’appelait le bataillon autonome de la sécurité présidentielle. A sa mort en 2008, les nouvelles autorités du pays, à leur tête le capitaine Moussa Dadis Camara, ont créé le régiment commando qui a remplacé le bataillon autonome de la sécurité présidentielle. Quand le président Sékouba a pris aussi les commandes du pays, il a redéployé ce régiment commando à Samoreyah au compte du bataillon spécial des commandos en attente dans le cadre de la force africaine en attente. Après l’investiture du président Alpha Condé en 2011, le bataillon de la sécurité présidentielle a été créé. Donc, c’est ce bataillon qui a assuré jusqu’au 5 septembre 2021. A partir de cette date, les missions de protection du président sont révolues au groupement des forces spéciales. Donc, le bataillon de la sécurité présidentielle qui n’avait plus de missions a été cantonné au kilomètre 36. Pour l’ouverture des frontières avec les pays voisins, il y a eu une évaluation au cas par cas des risques que nous en courions en ouvrant les frontières », a-t-il martelé avant de poursuivre :
« A l’issue de ça, l’une des recommandations phares a été de renforcer le volume de force. Pendant ce temps, les éléments qui constituaient le BSP ont été déployés le long des frontières et dans certaines unités. Donc, quasiment, depuis cette date, c’est une unité qui n’existait plus. Mais administrativement, en vertu du paralipse des formes, seul un décret peut abroger un autre. Le décret qui a mis en place le BSP n’était pas rapporté jusqu’à date, et les unités qui se trouvaient dans l’autre unité continuaient toujours à être appelées sous le titre de BSP. Donc, il était temps de mettre fin à cette situation, c’est pourquoi le décret a été pris simplement dans le cadre d’une régulation administrative. Ce n’est ni plus ni moins », a-t-il rassuré.
Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com