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Dr Faya Millimouno remonté contre la CEDEAO : « C’est un faux problème quand elle parle d’inclusivité, il faut qu’elle sorte du langage ambigu»

Le communiqué final du dernier sommet de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), n’est pas du goût de certains acteurs politiques guinéens. C’est le cas notamment du président du Bloc libéral (BL) qui semble être irrité par l’« inclusivité » demandée par l’institution sous-régionale à la junte au pouvoir, par rapport au dialogue inter guinéen. A en croire Dr Faya Millimouno, aucun acteur n’est « exclu » aujourd’hui du processus.

Très remonté, le leader du BL estime que la CEDEAO est à la base de ce qui arrive aujourd’hui à la Guinée : « Ici, en Guinée, on était en train d’aller vers un délai de 3 ans pour cette période transitoire. La CEDEAO est venue avec sa solution magique de 24 mois. Elle a négocié avec le CNRD et le gouvernement, mais en donnant la garantie que les partenaires viendront avec l’argent pour que les 2 ans soient respectés. Maintenant que les 2 ans ont été adoptés, on a adopté un agenda qui comporte 10 points notamment les recensements, si la CEDEAO ne se bouge pas pour que les partenaires qui ont promis qu’ils mettraient l’argent pour que les 2 ans soient effectivement respectés, on ne peut pas continuer à élever le ton pour dire comment on va avoir l’argent. Le problème qu’ils évoquent, c’est un faux problème quand ils parlent d’inclusivité. Je ne crois pas que quelqu’un ici en Guinée soit en train de défendre l’exclusion de quelqu’un. S’il y a aujourd’hui une entité qui est en train de prôner l’exclusion, c’est la même entité qui refuse d’être autour de la table parce que cette entité considère d’autres acteurs qu’ils sont si minables qu’ils ne devaient pas être autour de la table, il faut qu’on se dise les vérités », a-t-il martelé avant de poursuivre :

« Dans ça, si la CEDEAO pose comme condition que les gens qui ne dorment pas entendent parole et la CEDEAO aussi sera dans la mauvaise foi, et cette période transitoire pourrait s’allonger, malheureusement. Au niveau de l’exécution des tâches, nous n’avons pas décelé de problème comme le représentant de la CEDEAO l’a dit. Là où il y a un problème aujourd’hui, c’est que la CEDEAO soit se bouger, elle ne peut pas continuer à dire que nous avons 24 mois à respecter alors que l’engagement que les partenaires mettent de l’argent pour que le recensement général soit, pour que le recensement administratif à vocation d’état civil soit fait, pour que les autres tâches soient accomplies, il faut que la CEDEAO sorte du langage ambigu. Elle ne peut pas donner la preuve aux Guinéens que nous sommes, que ce soit le CNRD, que ce soit le gouvernement, que ce soit les acteurs socio-politiques, qu’il y a quelqu’un parmi nous qui ait prôné l’exclusion de quelqu’un, non ! Les mêmes gens que la CEDEAO semblent vouloir soutenir en filigrane dans ses communiqués, ce sont eux là qui considèrent qu’en Guinée, il y a 100% de Guinéens derrière et donc s’ils ne sont pas autour de la table rien ne va se passer. Si on se comporte comme ça dans une République, nous sommes désolés, le train va bouger et il va vous laisser (…) Pour ce qui concerne l’agenda électoral, je veux que nous Guinéens comprenions que la communauté internationale doit cesser de jouer un mauvais jeu avec nous parce que cette crise dans laquelle nous sommes, cette communauté internationale y a contribué. Nous avons été à Abuja pour demander à la Cour de justice de la CEDEAO d’intervenir pour qu’on ne manipule pas la Constitution en Guinée. Ils étaient dans les communiqués ambigus comme on le voit encore aujourd’hui. Il faut qu’ils viennent honorer leurs engagements, le financement soit mis sur la table pour que les choses soient faites », a-t-il interpellé chez nos confrères de la radio Espace.

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Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

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