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Faranah : Zoom sur le fleuve Niger fortement menacé de disparition (reportage)

Le Niger, considéré comme le troisième plus grand fleuve de l’Afrique, est de nos jours menacé d’extinction. Pour causes, des actions anthropiques. Le constat est que le volume d’eau de ce fleuve a considérablement diminué, la couleur d’eau a changé. Chose qui impacte négativement les espèces halieutiques.

Touchés par cette triste réalité, les riverains accusent la société chinoise qui évolue dans le district de Laya Doula d’en être là seule responsable de cet état de fait.

« Nous sommes beaucoup touchés par l’état actuel du fleuve. Le fleuve Niger n’est pas fait pour Faranah seulement, ce fleuve arrose 9 pays avant de se jeter dans l’océan. Il y a des millions d’âmes qui vivent à travers ce fleuve. Si aujourd’hui, l’eau de ce fleuve est polluée, c’est la vie des miliers de personnes qui est en jeu. L’état d’avancement de la dégradation que nous constatons maintenant est trop critique. Il y a deux ans, des Chinois sont venus à Faranah pour la construction du chemin de fer Simandou. Ces chinois utilisaient le poclin pour l’extraction du sable. Cela n’a jamais pollué le fleuve, mais nous avons constaté que quand la population de Siguiri a revendiqué contre ces Chinois, ils ont quitté là-bas pour venir s’installer ici. Allez y voir à Laya Sandö. Ils ont une machine sous l’eau qui est en train de draguer. La distance entre Faranah centre et Laya Sandö fait plus 20 kilomètres, mais aujourd’hui nous sommes sous le grand pont de Faranah, on n’ose même pas mettre les pieds dans l’eau à plus forte raison de l’utiliser autrement. Les pêcheurs qui évoluent ici nous ont fait croire que même les poissons qu’ ils pêchent actuellement ont pris la couleur blanche. C’est l’eau là que la Société des Eaux de Guinée utilise pour approvisionner la population. Ainsi, nous demandons aux autorités à tous les niveaux de faire face à la situation de notre fleuve », a sollicité Adama Kandé, un riverain que nous avons rencontré au bord de ce fleuve.

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Salé Camara venue pour faire le linge a également fait savoir que « l’eau de notre fleuve est vraiment polluée, on ne peut même pas laver les habits blancs ici. Quand tu te laves dans cette eau, c’est des boutons qui apparaissent sur ton corps. Nous voulons que notre eau reprenne sa forme normale. Nous demandons aux autorités de nous aider », a-t-elle lancé.

 

Faranah, Fanta Lanciné Keïta pour Siaminfos.com

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