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Grève générale et illimitée en Guinée : le mot d’ordre suivi à 85% à Labé, selon un responsable syndical

La commune urbaine de Labé s’est retrouvée plongée dans un état de paralysie totale lundi, 26 février 2024, en raison de la grève générale et illimitée appelée par les centrales syndicales du pays. Cette mobilisation a entraîné la fermeture de boutiques, magasins, banques, stations-services et écoles, plongeant la cité de Karamoko Alpha mo Labé dans un silence total. Interrogé sur le déroulement de la grève pour cette journée du lundi, 26 mars 2024, Elhadj Lamine Sangaré, secrétaire général de l’union régionale des travailleurs s’est félicité du bilan :

« C’est un constat satisfaisant et je peux dire sans abuser que 85 % des travailleurs de tous les secteurs ont adhéré à la grève. De Labé a Tougué en passant par Koubia, Lelouma et Mali. Ça a été une réussite parfaite et nous remercions la classe ouvrière et les citoyens dans la région de Labé. Toute œuvre humaine n’étant pas parfaite, nous avons, avec désolation, constaté quelques dérapages. Il y’a eu des enfants arrêtés par les forces de l’ordre à cause de l’installation de barricades et barrages au niveau des routes. Nous avons aussi déploré les 15 % au niveau des conducteurs de taxis motos qui n’ont pas voulu adhéré très tôt à la grève. Si vous avez constaté hier matin, il y’ avait la circulation et ce matin aussi nous nous efforçons à endiguer ce mal là. Ce sont les deux faits regrettables que nous avons eus sinon le reste, la grève a été civilisée, pacifique », a-t-il expliqué.

Dans la matinée de ce mardi 27 février 2024, le marché des légumes a ouvert pour permettre aux citoyens de s’approvisionner en condiments tandis que le marché central de Labé est resté fermé. Certains conducteurs de taxis motos faisaient la navette au centre ville de Labé. L’administration notamment le gouvernorat, la préfecture, la commune, a fonctionné au ralenti. Les banques sont restées fermées et des pickups de la gendarmerie et de la CMIS étaient postés au niveaux des axes stratégiques de la ville.

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Poursuivant, le syndicaliste Elhadj Lamine Sangaré a annoncé la poursuite de la grève avant d’inviter les citoyens à la mobilisation pour la satisfaction des revendications : « Les négociations continuent au niveau national et les consignes sont respectées cette fois ci par les responsables nationaux. Hier, nous avons constaté que des religieux accompagnés des membres du conseil national du dialogue social qui sont partis à la bourse du travail pour rencontrer le mouvement syndical. Ce qui est déplorable pendant que la crise persistait, ils n’ont rien dit. Après l’avis de grève, ils n’ont rien dit et voilà la grève est entamée. Ils ( religieux,. ndlr) veulent que les syndicalistes mettent de l’eau dans leur vin. Nous revendiquons des droits, donc c’est à eux de dire au pouvoir de respecter les droits du peuple. Donc, la grève continue et certainement elle continuera demain. Elle continuera tant que le gouvernement campera sur sa position de ne pas respecter les droits des travailleurs. Aux travailleurs et travailleuses de tous les secteurs, c’est de tenir bon. On ne revendique qu’un pouvoir d’achat pure et simple, à côté nos droits civiques », a-t-il ajouté.

 

Labé, Bachir Diallo pour Siaminfos.com

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