Depuis l’avènement du CNRD au pouvoir le 5 septembre 2021, plusieurs réformes ont été entreprises en faveur de l’inclusion sociale, touchant directement les personnes en situation de handicap. Parmi elles, l’installation de rampes d’accès à la Primature et dans certains départements ministériels.
La Fédération guinéenne pour la promotion des associations des personnes handicapées (FEGUIPA) salue tous les efforts consentis par les autorités pour améliorer les conditions de vie des personnes à mobilité réduite. Toutefois, elle continue de plaider pour la multiplication de ces initiatives.
Au-delà des rampes d’accès, Moussa Diané, président de la FEGUIPA, souligne également l’adoption et la promulgation de la loi spéciale portant promotion et protection des droits des personnes en situation de handicap. Cette loi prévoit plusieurs innovations, notamment « le dépistage précoce et la prévention des handicaps, l’institution d’une carte d’égalité des chances, la promotion sportive et culturelle, ainsi que des mesures fiscales incitatives pour améliorer la qualité de vie des personnes handicapées ». Elle instaure aussi un Conseil national du handicap, conformément aux recommandations de l’article 33 de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées.
La nouvelle constitution garantit également la participation politique, sociale et économique des personnes handicapées, notamment à travers ses articles 27, 105 et 168. Ceux-ci leur ouvrent la voie à une présence au sein des futures institutions de la République, telles que l’Assemblée nationale, le Sénat ou la Commission nationale de développement. La nomination de personnes handicapées au Conseil national de transition et dans certaines administrations publiques figure aussi parmi les réalisations récentes.
Malgré ces avancées, des défis persistent pour une inclusion totale. L’emploi des jeunes diplômés handicapés reste notamment une préoccupation majeure pour la FEGUIPA.
« Ces jeunes, qui ont choisi de se former, n’ont qu’une seule aspiration : intégrer la fonction publique ou le secteur privé. C’est pourquoi nous plaidons pour l’octroi d’un quota de 10% aux personnes handicapées diplômées à chaque recrutement dans la fonction publique, ainsi que pour l’organisation de concours dédiés », explique Moussa Diané.

Par ailleurs, le président de la FEGUIPA sollicite la construction d’un village artisanal au sein de la Cité Solidarité de Taouya, dans la commune de Ratoma.
« Nous suivons avec intérêt le démarrage des travaux de rénovation de la Cité Solidarité. Nous souhaitons qu’elle devienne un pensionnat moderne, valorisant les corps de métiers et l’artisanat, domaine dans lequel de nombreuses personnes handicapées excellent. Un village artisanal aiderait les pensionnaires à préparer l’avenir de leurs enfants et des jeunes handicapés. Nous plaidons aussi pour la reproduction de ce modèle de société inclusive dans les grandes villes de Guinée », conclut-il.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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