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Guinée : l’OGDH exige la « libération sans délai » des responsables du FNDC 

Le coordinateur et le responsable des antennes, du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), ainsi qu’une autre personne ont été mis aux arrêts mardi, 9 juin 2024, à leur domicile. Une arrestation qui n’est pas du goût de l’Observatoire guinéen des droits de l’homme (OGDH). Interrogé par notre rédaction ce mercredi, 10 juillet courant, le chargé de communication de l’organisation a laissé entendre que l’arrestation de Foniké Menguè et Cie les préoccupe.

Alseny Sall, puisque c’est de lui qu’il s’agit, regrette le chemin emprunté par la junte guinéenne en matière des droits humains : « C’est avec beaucoup de préoccupations que nous avons appris cette nouvelle, même si pour le moment nous n’avons pas des informations sur le motif de leur arrestation. Ce que nous regrettons dans tout ça, c’est le procédé par lequel ils ont été arrêtés. Ce sont des pratiques qui étaient là avant le 5 septembre [2021], que nous avions tout le temps dénoncées, déployées et regrettées. Et le CNRD s’était engagé à faire de la justice la boussole, à lutter contre ces genres de pratiques. C’est très inquiétant dans la mesure où nous sommes déjà dans un contexte où l’exercice des droits et des libertés des citoyens devient de plus en plus compliqué, en raison notamment de toutes les restrictions qu’il y a aujourd’hui dans l’exercice des libertés. Il y a une interdiction systématique des droits de manifestations, il y a une espèce d’harcèlement judiciaire contre un nombre d’acteurs politiques et sociaux. Il y a l’absence d’un cadre de dialogue consensuel entre le CNRD et d’acteurs représentatifs de la nation au niveau de la société civile et des leaders politiques. Tout ce passe dans ce contexte où les médias sont aussi bâillonnés, où nous avons même assisté à la fermeture des groupes médiatiques importants et qui jouent un rôle essentiel dans la conduite des affaires de la nation. Voilà autant de signaux qui, pour nous, ne sont pas des signaux qui peuvent contribuer à l’apaisement, à la création d’un climat qui permettrait une conduite sereine de la transition », nous-a-t-il confié avant de poursuivre :

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« Nous demandons à ce que ces personnes soient libérées, à ce que les autorités de la transition notamment le CNRD, identifient les personnes qui ont procédé à ces arrestations dans le meilleur délai, procèdent à leur libération sans délai. Nous demandons à ce que les autorités de la transition veillent à ce que leurs droits et libertés notamment, le doit à l’intégrité physique de ces personnes soient respectés tout au long de ce processus et avant quelles ne retrouvent leurs familles. Il semblerait qu’ils ont été arrêtés par des militaires et des agents de la gendarmerie, selon certaines sources. Ce sont des gens dont les domiciles sont connus. Si on leur soupçonne d’avoir commis ou en train de commettre des infractions, on pouvait leur envoyer des convocations régulières leur demandant de répondre. Mais le fait d’arrêt nuitamment ces personnes c’est ça la crainte, dans la mesure où nous sommes dans un pays où dans un passé récent nous avions vécu ces genres de situations. Ça fait partie des pratiques qui ont été dénoncées lors de la prise du pouvoir le 5 septembre […]. C’est un piétinement des libertés des citoyens. Comme nous sommes dans un pays respectable où nous avons des lois, il faut faire en sorte quand même que force reste à la loi en toutes circonstances, notamment dans le respect des droits de toutes les personnes, quels que soient leurs statuts », a-t-il déclaré.

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com 

Tél. : 627 56 46 67  / 660 23 01 03 

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

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