Guinée: un docteur PHD invite l’État à rendre gratuit le Master dans les IES pour résoudre le problème d’emploi
Depuis plusieurs années maintenant, le nombre de jeunes guinéens qui ont quitté leur pays à la recherche de l’eldorado s’accroît davantage. En cause, la plupart d’entre eux ont du mal à décrocher leur premier emploi dans le pays alors qu’ils ont une licence obtenue des Institutions d’enseignement supérieur légalement reconnues. Alors pourquoi le problème de l’emploi semble être loin de connaître son épilogue en Guinée ? Là-dessus, l’un des membres du groupe des 50 docteurs PHD recrutés il y a quelques mois pour qualifier l’enseignement supérieur guinéen, semble avoir une réponse tout au moins appropriée.
Interrogé ce mardi, 28 janvier 2025, dans l’émission Le Scanner du groupe Cavi Médias, Dr Galissa Hady Diallo a fait savoir d’entrée qu’il « y a des matières de droit dans les universités et instituts, mais la faculté on n’en a que pour Sonfonia. Pour la question du déversement de ces diplômés, il faut d’abord se poser la question. A partir de quand on peut considérer qu’on a fini les études ? Je constate qu’en Guinée, très souvent après la Licence, on organise des événements au stade de Nongo, on invite des parrains de la promotion, on estime que les gens ont terminé le travail, mais c’est non ! La Licence est générale, on ne peut pas être spécialiste alors qu’on n’a pas fait un Master spécialisé dans un domaine. Ça a pour conséquence le fait de déverser dans le marché des gens qui s’estiment être spécialistes d’un domaine alors qu’ils ne le sont pas. Et c’est pour cette raison d’ailleurs que ça pose problème dans l’employabilité. Généralement quand vous parlez avec ces gens là et que vous les interrogez sur ce qu’ils peuvent faire et apporter à votre entreprise ou service public, vous vous rendez compte que c’est compliqué. Et d’ailleurs, c’est pour ça on propose aux gens des stages qui vont durer. Donc, il faut à un moment donné régler ce problème là. Donc, l’insuffisance des infrastructures fait qu’on ne peut pas maintenir jusqu’au Master de nombreuses personnes de sorte à pouvoir engrager ceux qui ont eu le BAC », indique-t-il avant d’inviter l’État à rendre gratuit le Master dans les institutions d’enseignement supérieur (IES) du pays.
« Les masters sont payants en Guinée alors qu’on dit que l’enseignement est public. Parfois même les mémoires pour les soutenances, les frais incombent les étudiants. Vous pensez que ça c’est responsable de la part d’un État ? A un moment donné, il faut une réforme audacieuse de tous ces aspects là et faire en sorte qu’on se projette. A un moment donné, la Guinée devrait arrêter très souvent de regarder son ombrelle, ce qui gravite autour de nous », a souligné Dr Galissa Hady Diallo.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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