Infanticide à Labé: le procureur de la République sort de son silence et révèle les dernières informations
Un bébé de sexe masculin a été jeté dans une fosse sceptique peu après sa naissance par sa génitrice. L’acte s’est produit le mercredi, 2 avril 2025 à Fady dans la commune urbaine de Labé. Kadiatou Bah, divorcée et ayant contracté une grossesse d’un tiers, soutient avoir donné naissance à un garçon mort-né. Quelque temps après l’acte, la mère de l’enfant a été arrêtée par des agents de la garde communale avant d’être déférée dans les locaux du commissariat central de la police de Labé.
Interrogé ce mardi, 8 avril 2025, Maurice Onivogui procureur près le tribunal de première instance de Labé, a laissé entendre que la présumée auteure a été entendue et placée en détention provisoire à la maison centrale de Labé.
« On a tous été malheureusement informés de cette situation du cas de la dame Kadiatou Bah qui a contracté une grossesse dans le temps et après conception, elle a accouché d’un enfant et après elle donne la mort à cet enfant. Ainsi informés, nous avons ouvert une enquête et elle fut interpellée par les officiers de police judiciaire du commissariat central de Labé. Le dossier nous a été déféré et nous avons ouvert une information judiciaire hier lundi, 7 avril 2025. Elle a été entendue par le magistrat instructeur et au moment où je vous parle elle est placée en détention provisoire à la maison centrale de Labé. Pour le moment, je ne peux pas aller au-delà de ce que je vous dis, vu que le dossier est en information. Pour ce qui est de ce cas du mort-né, cela n’a pas été mentionné dans le rapport du médecin. Mais au fil de l’enquête, le magistrat instructeur le saura. Comme toute femme qui a accouché, elle est un peu affaiblie par le poids de l’accouchement. Elle est majeure et elle n’a pas dit pour le moment qu’elle a été violée. Elle dit qu’elle sortait avec l’auteur de la grossesse et librement elle a contracté la grossesse. J’invite surtout les femmes en pareille situation à se retenir. Donner la mort à un enfant innocent qui vient de naître est vraiment dangereux. On le dit souvent que la vie, c’est Dieu qui donne son âme, mais la vie passe par la femme. Si c’est cette même femme qui ôte la vie de son propre enfant, c’est douloureux. Il y a des institutions spécialisées qui prennent cet enfant en charge. Il y a des femmes qui ne font pas d’enfants et qui en ont besoin. Nous, au niveau de la justice, de la sécurité et de l’action sociale, on va se charger pour trouver un cadre de vie pour cet enfant, que de lui donner la mort », a-t-il déploré.
Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com