Kassory accusé dans la gestion de l’ANIES et du projet MAMRI : « Il n’était pas l’ordonnateur des dépenses de ces structures » (Habib Baldé)
Depuis plusieurs mois maintenant, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), reproche au dernier Premier ministre du régime déchu, des faits présumés de détournement de deniers publics. Dr Ibrahima Kassory Fofana reste pour l’heure épinglé dans la gestion de l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) et du projet de la Mission d’appui pour la mobilisation des ressources internes (MAMRI). Une accusation que trouve infondée Habib Baldé.
D’entrée, l’ancien député de la République soutient qu’en aucun cas Kassory Fofana n’a géré directement les fonds de ces structures :
« La Primature n’assurait que la tutelle technique par rapport à ces structures. Je donne un exemple au niveau des Sociétés des Eaux de Guinée (SEG) ou au niveau d’Électricité de Guinée (EDG). Quand les responsables de ces structures font des détournements, ce n’est pas au ministre de l’Énergie ou celui de l’Hydraulique de répondre des responsabilités de ces directeurs-là, c’est aux responsables de ces structures. En quoi voulez-vous que le Premier ministre Kassory soit tenu responsable des détournements qui peuvent y avoir dans ces structures. Ça aussi, il n’y a pas eu détournements, parce que jusque-là, nous n’avez jamais parler d’un scandale à ce niveau. Vous n’avez jamais entendu parler qu’il y a eu des rapports d’audit », a-t-il estimé avant de faire une mise au point.
« Il revient au procureur spécial de prouver que le président Kassory Fofana a détourné cet argent. Quand on parle de détournement d’argent, ça veut dire que vous avez été signataire, c’est vous qui avez ordonné. Or, Kassory n’était pas l’ordonnateur des dépenses de ces structures. Jusque-là, je n’ai pas à ma possession, un rapport d’audit d’une inspection d’État. En parlant de la MAMRI, n’oubliez pas qu’il y a l’argent des institutions internationales, il y a la Banque mondiale. Et là, chaque année, les comptes de ces structures sont audités et validés. Vous voulez me faire comprendre que la Banque mondiale est complice de détournement à ce niveau, je ne crois pas à cela », a-t-il lâché.
Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com