Éducation : sans bourses d’entretien depuis 10 mois, les boursiers guinéens à l’étranger menacent d’organiser un sit-in devant le SNABE
La Fédération internationale des étudiants, doctorants et stagiaires guinéens de l’étranger était face à la presse guinéenne ce lundi, 21 août 2023. Objectif, interpeller le Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya sur leur situation.
A cette occasion, ces représentations des étudiants guinéens à l’étranger privés de plus de dix (10) mois de leurs bourses ont dénoncé ce qu’ils qualifient de gestion opaque des bourses d’entretien de 2020-2023 par le Service national des bourses extérieures.
Selon eux, après deux (2) ans de service, le directeur du SNABE n’a pu faire un recensement biométrique de l’ensemble des bousiers guinéens à l’étranger et publier la liste générale. D’après l’une de ses sorties médiatiques, il a estimé le nombre de boursiers guinéens à l’étranger à 800 personnes. Une déclaration vigoureusement rejetée par ces étudiants.
« Si le SNABE nous dit que le nombre des boursiers guinéens à l’étranger, c’est environ 800 étudiants, c’est une catastrophe. Seulement le Maroc n’a pas moins de 400 étudiants. La Russie, pas moins de 400 étudiants. Il y a toutes les listes de tous les partants. Chaque année, on octroie 100 bourses. Prenons seulement les 4 ans, ça fait 400 boursiers, sans compter ceux qui font le master et le doctorat. Seulement le Maroc et la Russie font les 800, et les autres ? », s’interroge Aboubacar Sidiki Traoré, doctorant en Russie.
Dans leurs revendications, ces étudiants guinéens à l’étranger exigent le paiement des compléments de bourses et des primes de vacances de l’année 2022-2023, la réintégration des étudiants omis sur les différentes listes des boursiers, le paiement des billets d’avion retour au pays, entre autres.
Faute de quoi, ces étudiants n’excluent pas d’organiser un sit-in devant le Service national des bourses extérieures pour réclamer leurs droits.
« Notre avant-dernier recours, c’est cette conférence de presse. Si ça ne marche pas, on ira maintenant manifester devant la direction générale du SNABE. On a déjà eu à manifester devant les représentations diplomatiques à l’étranger, mais ça n’a pas porté fruit. Pourquoi ce directeur continue toujours à être directeur ? On ne sait pas. C’est pourquoi ce matin nous sommes devant les médias pour nous adresser humblement à notre président de la République afin qu’il puisse prendre ses dispositions face à cette situation », a lancé Aboubacar Sidiki Traoré.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com