Lansana Komara prévient le CNRD : « Exiger de passer par le RAVEC nous amènerait à l’échec de la transition »
Contrairement à ce qu’a avancé le Premier ministre chef du gouvernement lors de sa conférence de presse vendredi, l’ancien parti au pouvoir estime qu’on peut bien organiser les élections avant la fin de l’année 2024. Convaincu de la position de son parti vis-à-vis de l’ambition du CNRD et ses membres de se maintenir au pouvoir au-delà de 2024, dit-il, Lansana Komara, ancien ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle pense que c’est une « grave erreur » d’exiger de passer par le RAVEC pour organiser les élections en Guinée.
Selon ce cadre du RPG Arc-en-ciel, « au lieu de se focaliser sur le RAVEC, il y a un fichier qui est accepté de tous. Même l’opposition d’alors est d’accord que ce fichier est bon, il suffit juste de le reconduire. Alors, de quoi se mêlent-ils? Nous qui sommes acteurs politiques, sommes d’accord que le fichier est bon. Alors, de quoi sont-ils préoccupés ? Exiger de passer par le RAVEC nous amènerait à l’échec de la transition. Nous répétons encore que ces deux activités doivent être confiées à un gouvernement démocratiquement élu, au risque de les bâcler surtout en cette période où les financements se font très rares », indique l’ancien ministre de l’Enseignement Technique.
D’ailleurs selon lui, les autorités de la transition n’ont aucune volonté d’organiser les élections pour faciliter le retour des civils au pouvoir.
« Chers militants, nous tenons à vous informer qu’il n’y a pas une once de volonté politique derrière tout ce qui est en train de se tramer au niveau du gouvernement guinéen. C’est pourquoi, nous demandons le retour rapide et apaisé à l’ordre constitutionnel dans les délais préalablement établis. Nous tenons au respect de ce délai qui est gérable, s’il y a la volonté politique. Mais bien avant tout cela, nous exigeons l’arrêt des poursuites contre les acteurs politiques, le retour en liberté et en toute sécurité des leaders des partis politiques et d’organisations de la société en exil, la libération des acteurs politiques malades afin de bénéficier de soins appropriés dans les pays de leur choix. Si nous exigeons tout cela, c’est pour la paix dans notre pays. Mais le peuple souverain de Guinée appréciera le comportement de chacun et de tous », a-t-il lancé.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com