Réclamations du mouvement syndical guinéen : « Si on ne nous écoute, nous avons une arme qu’on…» (Aboubacar Soumah)

Le mouvement syndical guinéen a déposé sur la table de la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, plusieurs réclamations allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des agents de l’État. Parmi lesquelles, la revalorisation des indemnités de transport et de logement. Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et membre du mouvement syndical, prévient le pouvoir de Conakry.

Joint au téléphone ce lundi, 1er mai 2023, il a tenu à apporter des précisions : « On attend leur réaction pour que nous puissions en discuter, ce gouvernement-là est réceptif. Quand ils vont nous appeler, en ce moment nous verrons quel niveau à partir duquel nous allons maintenir la barre. En tout cas, nous sommes prêts parce que nous sommes unis. Aujourd’hui encore, nous allons nous appuyer sur ces demandes et le gouvernement ne tardera pas à nous inviter autour de la table. Au cas où ça tarderait, nous allons encore réagir. Si le retard perdure et qu’on ne nous écoute pas, nous avons une arme (grève, ndlr) qu’on n’exhibe pas pour le moment, c’est le dernier recours du syndicaliste. Quand le dialogue est ouvert, on ne peut pas déclencher une grève (…) Le régime de transition est un régime qui permet aussi de prendre des décisions qu’il faut pour faciliter la tâche au gouvernement légitime qui va venir. Pour nous, c’est une occasion, comme c’est la refondation, de poser ces problèmes là pour que ce gouvernement puisse cette fois-ci corriger cette souffrance que les travailleurs guinéens sont en train d’endurer depuis les décennies », a-t-il martelé sur FIM FM.

Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com