Lutte contre la traite des êtres humains: quel rôle joue le Service central de la protection des personnes vulnérables?
Parmi les services étatiques impliqués dans la lutte contre la traite des êtres humains en Guinée, figure le service central de la protection des personnes vulnérables. Il s’agit d’un service qui relève du haut commandement de la gendarmerie nationale. Ce, dans le cadre de la poursuite des auteurs de cette grave violation des droits de l’homme.
Mais comment fonctionne-t-il, et quelles sont ses prérogatives et ses modes de saisine ?
« Pour le cas de la traite des personnes, les modes de saisine chez nous à la gendarmerie sont claires. Le premier mode est une plainte de la victime bien déposée, il peut aussi y avoir une dénonciation ou un signalement des ONG puisque le plus souvent, nous travaillons avec des ONG ou encore un cas de flagrant délit où l’officier de police judiciaire est saisi de la situation. Il y a également la commission rogatoire où le juge d’instruction peut nous saisir pour demander de faire le travail à sa place. Par exemple un cas de viol, quand la personne vient avec la preuve et dépose la plainte, la première chose que nous faisons c’est de la mettre à la disposition du médecin légiste. Et le plus souvent, il y a des examens à faire. Mais comme ce sont des personnes vulnérables qui viennent chez nous, on peut faire appel à une ONG pour gérer les examens. Après cela, nous cherchons à convoquer le présumé auteur, nous l’écoutons, nous faisons la procédure et nous le déposons devant un tribunal. C’est là que s’arrête notre travail », a expliqué lieutenant Thierno Hamidou Diallo, un des responsables dudit service.
Cet officier gendarme indique aussi que son service intervient également dans le cadre de la protection des enfants victimes d’immobilité.
« Quand on envoie ces enfants chez nous, ils peuvent rester dans le centre pendant trois jours, le temps de retrouver les parents ou à défaut on appelle l’action sociale qui les confie dans les familles en attendant toujours de retrouver les parents ou on les envoie vers Sabou Guinée pour la recherche des parents », a-t-il fait savoir.
Le 30 juillet 2025, l’humanité a célébré la journée internationale de lutte contre la traite des êtres humains sous me thème : »traite des êtres humains, mettons fin à l’exploitation ». En Guinée bien que le sujet reste une préoccupation par les autorités, mais de nombreux défis persistent pour une lutte efficace contre ce fléau.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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