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Me Pépé Koulémou: « Une manifestation si elle n’est pas faite dans l’intention de porter atteinte à l’autorité de l’État, peut être autorisée »

Les manifestations projetées à partir du 05 septembre prochain par les forces vives de Guinée, continuent de susciter la réaction des acteurs politiques guinéens. Nombreux parmi eux estiment que manifester n’est pas mauvais. Mais, ils souhaitent que cela se fasse dans le respect de la loi. En tout cas, c’est ce que dit également Me Pépé Koulémou du parti Alliance pour le renouveau national.

Le mois de septembre prochain est le mois du référendum constitutionnel en Guinée. Et la date du 05 septembre coïncide avec celle du 4e anniversaire de la prise du pouvoir par le CNRD. Une date aussi choisie par les forces vives de Guinée dans l’intention de se faire entendre par rapport aux insatisfactions constatées dans la gestion du pouvoir par la junte. Cette coïncidence des deux dates peut-elle être un risque de débordement étant donné que depuis des années les manifestations de protestation sont interdites par les autorités du pays ?

« De toutes les façons, le droit de manifester est un droit reconnu par la constitution guinéenne. Malheureusement, cette constitution guinéenne n’existe pas à ce jour. C’est un droit reconnu qui n’existe pas désormais.

Puisque nous sommes dans la dynamique d’aller vers un vote référendaire au fait de doter la Guinée d’une constitution. La charte également a envisagé et je crois disposé du droit de manifester. Donc, à mon avis, manifester en soi, n’est pas mauvais », a-t-il fait savoir.

Cependant selon cet acteur politique, lorsqu’une manifestation est de nature à troubler la paix et la quiétude sociale, c’est en cela souvent qu’elle crée des ennuis. Et c’est pour cette raison que Me Pépé Koulémou plaide pour que ladite manifestation soit encadrée conformément à la loi.

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« Si c’est une manifestation citoyenne qui a essentiellement pour but de faire valoir un certain droit, il n’y a aucun problème. Pourvu que les manifestants soient cadrés au sein et conformément à la loi. Qu’ils agissent dans l’intérêt de la loi et conformément à la loi. Pour ne pas qu’il y ait des débordements de nature à porter atteinte aux libertés et aux droits des citoyens et de leurs biens », a-t-il plaidé avant d’exprimer tout de même ses inquiétudes à cet effet.

« Le problème guinéen est que lorsque les manifestants entendent manifester, ils vont dans les rues pour s’attaquer aux biens d’autrui. Et c’est ce qui est dangereux là-dedans.

Parce qu’il y en a qui viennent dans le cadre d’une manifestation supposée être paisible, qui viennent violenter d’autres citoyens qui ne manifestent pas. Il y en a même qui vont s’attaquer à des biens des personnes privées, ou à des biens appartenant à l’état. Et c’est là où le bas blesse.

Mais sinon, en réalité, une manifestation, si elle est vraiment civilisée, quand je dis civilisée, je veux dire que si ce n’est pas fait dans l’intention de nuire à la liberté des citoyens, si ce n’est pas fait dans l’intention de porter atteinte à l’autorité de l’État, ça peut être autorisé. Mais dès lors que ça peut porter atteinte à l’autorité de l’état, il appartient à l’état d’en assurer la sécurité des personnes et de leurs biens », a-t-il laissé entendre lors d’un entretient accordé à notre rédaction.

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

Tel:621818835

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