Mission de la COPAD à Abuja : » le Nigeria est toujours ouvert au tourisme » (Dr Édouard Zoutomou Kpogomou)
Récemment des membres de la Convergence des acteurs sociopolitiques du cadre de dialogue inter’guinéen ont séjourné à Abuja au Nigeria, où ils ont rencontré le président de la commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Une rencontre au cours de laquelle, ils ont exprimé leurs inquiétudes par rapport à l’absence du représentant de l’institution dans l’exécution du chronogramme de la transition.
Interrogé par notre rédaction sur cette démarche, Dr Édouard Zoutomou Kpogomou, président de l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès n’est pas passé par le dos de la cuillère.
» Le Nigeria est toujours ouvert au tourisme. Je crois que beaucoup de gens peuvent y aller n’importe quand et surtout que lorsqu’il y a de fortes indications que les gens y vont sur la base de subventions qu’on leur accorde. Je crois qu’ils sont dans leur droit d’aller où ils veulent partir. Ce qui est certain, c’est que la CEDEAO avait pris du recul par rapport à ce programme simplement parce que les closes de leur accord n’étaient pas respectées. Ce sur quoi la CEDEAO et le CNRD se sont mis d’accord, c’est pas ce qui était en train d’être fait. La preuve c’est quoi ? La déclaration qui a été faite à la CEDEAO à l’issue de cette dernière visite dont nous parlons, on leur a dit de mettre en place un cadre de dialogue alors qu’il y a déjà un cadre de dialogue qu’on juge inclusif. Ça veut dire que ce sur quoi nous sommes en train de miser qui est déjà en place n’est pas le cadre qu’il faut, on l’a toujours dit », réagit-il.
Le président de l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès ne se limite pas là. À notre micro, il a aussi fait des révélations.
» Vous savez les coalitions comment elles ont été formées, comment le CNT a été formé et comment les partis politiques ont été agréés ? À moins d’un mois, on a agréé près de 32 partis politiques. Coalition égale à coalition, selon leur équation fondamentale. Même deux partis politiques réunis, c’est une coalition. Ce qui se préparait, il fallait entraîner tout le monde dans cette démarche. Comme ça, lorsque le débat devient houleux, on dit nous allons passer au vote puisqu’on a déjà constitué cette majorité artificielle. Il suffisait simplement de passer au vote. On dira que ça a été par voie démocratique or, nous on ne respire pas par les pieds. Nous savions très bien ce qui se passait et c’est raison pour laquelle nous ne sommes pas allés au dialogue. S’ils disent que coalition égale à coalition, pour moi, il y a des coalitions avec C majuscule et des coalitions avec c minuscule, c’est ça la réalité », lâche l’homme politique.
Ibrahima CAMARA pour siainfos.com