Le président par intérim du CNOSCG prévient : << Il ne faut jamais qu'il y ait deux groupes de dialogue >>
Vers la mise en place d’un nouveau groupe de dialogue inter-guinéen ? Le soupçon semble prendre le dessus chez de nombreux acteurs et observateurs. Cela fait suite aux conclusions des différentes rencontres qui ont eu lieu entre les Forces vives de Guinée et le premier ministre, chef du gouvernement CNRD sous la médiation des chefs religieux. Constatant cet état de fait, le président par intérim du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) tire la sonnette d’alarme et demande à l’État de tout faire pour ne pas qu’il ait deux groupes de dialogue dans le pays.
Interrogé ce mardi, 04 avril 2023, Elhadj Boubacar Fofana a d’entrée salué la démarche entreprise par les leaders religieux qui consiste à promouvoir la paix et la quiétude sociale dans le pays. Il a par ailleurs fait une mise en garde face à certaines actions devant être posées pour la réussite de cette médiation religieuse.
<< Par rapport à cette question de dialogue prôné par les leaders religieux, je ne pense pas si c’est un élément de mauvais en soit, ce n’est pas mauvais du tout. Mais il faut que l’on fasse beaucoup attention et il faut savoir comment le faire. Le faire c’est très bien, mais comment le faire, c’est là-bas où il y a une réflexion à faire. Premièrement, nous pensons que le dialogue n’a jamais été interrompu, le dialogue a été ouvert. Tous ceux qui ont pour vision pour que la paix règne en Guinée, ont participé à ce dialogue et au finish, il y avait une ouverture. Je me suis juste demandé pourquoi d’autres ne sont pas venus pour que tout le monde soit et que le peuple soit témoin de ce qui se passe. Mais qu’à cela ne tienne, tout le monde ne peut pas voir les choses de la même façon. Si les autres pensent que c’est maintenant il faut ouvrir un couloir de dialogue, cette diversité est à observer>>, a-t-il laissé entendre.
Tout de même, le président par intérim du CNOSCG fait savoir son inquiétude vis-à-vis de la tournure que cette initiative entreprise par les leaders religieux est en train de prendre.
<< il y a un élément important qu’il faut souligner. Il ne faut jamais qu’il y ait deux groupes de dialogue. Que l’État fasse tout ce qu’il peut, qu’il passe par tous les manœuvres pour que les Guinéens se retrouvent, qu’ils soient unis et indivisibles. Parce que la République de Guinée est indivisible. Mon inquiétude se trouve à ce niveau. Sinon, tous les éléments qui peuvent concourir à la stabilité, le CNOSCG que je dirige aujourd’hui, s’inscrit dans cette logique>>, a-t-il indiqué avant d’inviter les acteurs de tous les bords à mettre la Guinée au-dessus de tout. Ce, en œuvrant pour la bonne marche de la transition en cours.
<< Le CNOSCG souhaite la bienvenue à tous les acteurs politiques et sociaux dans la grande maison de Guinée, venez on va construire cette maison, la division n’a pas sa place. Mais s’il y a deux groupes de dialogue, il sera très difficile de mener la transition dans la paix et dans la quiétude>>, a-t-il fait savoir.
Cheick Fantamadi pour siaminfos.com