Gabriel Haba du CNOSC: « Il faut noter noir sur blanc qu’il n’y aura pas deux cadres de dialogue en Guinée »
L’ouverture d’un autre cadre de dialogue continue de prêter à débat au sein de la classe politique guinéenne. Les absents lors du précédent dialogue tiennent mordicus à la mise en place d’un nouveau cadre de dialogue, contrairement à ceux qui ont pris part au précédent. Alors que les échanges sont en cours entre le Premier ministre, les chefs religieux et des membres des Forces Vives de Guinée pour discuter autour des préalables des demandeurs de dialogue, un acteur de la société dit qu’il est hors de question d’ouvrir un autre dialogue.
Interrogé ce lundi, 03 avril 2023, le secrétaire exécutif du Conseil national des Organisations de la société civile (CNOSC ) a d’entrée salué la démarche du PM, de ramener des membres des Forces Vives autour de la table. Mais dit-il, il n’y aura pas deux cadres de dialogue en Guinée.
» Ils n’avaient pas besoin de réclamer un autre dialogue parce que le dialogue qui a été créé par un décret du président de la transition fait appel à tous les acteurs sociopolitiques et y a eu plusieurs mains tendues envers eux pour qu’ils viennent participer à ce dialogue. Le véritable problème, c’est qu’ils ont des préalables, qui n’ont pas favorisé leur participation à ce dialogue inter-guinéen inclusif. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que tous les moyens sont bons pour amener les fils de ce pays autour de la table. Si les stratégies utilisées par le Premier ministre permettent de faire revenir ces acteurs à de meilleurs sentiments, c’est normal, c’est mon souhait. Mais, elles doivent avoir des limites, elles ne doivent pas avoir pour tendance à créer un autre cadre différent du cadre qui existe », déclare Ange Gabriel Haba avant de pousser le bouchon un peu loin:
»Mais, il faut noter noir sur blanc qu’il n’y aura pas l’ouverture de deux cadres de dialogue en Guinée. Si on le fait, on est en train de préparer une autre crise, voire même préparer l’échec de la transition. On ne doit pas se gêner de s’asseoir avec ses confrères pour discuter sur le problème de la nation. Je me pose encore la question pourquoi certains acteurs ont le complexe de s’asseoir avec les autres Guinéens qu’ils méprisent d’ailleurs. Si les gens n’ont pas un agenda caché, on doit avoir la capacité de s’asseoir avec tout le monde, défendre ce qu’on a à défendre », dit-il.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com