Ousmane Dady aux forces vives: « La politique ne doit pas être un garde-fou pour qui que ce soit pour poser des actions contre la Loi guinéenne »
En attendant la prochaine rencontre entre les forces vives de Guinée et le Premier ministre sous la médiation des chefs religieux, quelques préalables et pas les moindres, ont été déjà posés par les acteurs politiques et sociaux. Il s’agit de l’abandon des poursuites et des contrôles judiciaires contre tous les acteurs sociopolitiques concernés, le retour des exilés politiques, notamment Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré sans qu’ils ne soient inquiétés, apprend-on . Selon nos informations, c’est d’ailleurs ce qui freine l’élan des négociations entre les deux parties. Cependant, d’autres acteurs politiques estiment que les exigences faites par les forces vives sont de trop.
Pour le président du parti rassemblement guinéen du travail, la justice doit être indépendante et exempte de toute immixtion du législatif. C’est pour cette raison qu’il met en garde les opposants à la façon de conduire de la transition en Guinée.
<< La politique ne doit pas être un garde-fou pour qui que ce soit pour poser des actions contre la loi guinéenne. Nous devons faire très attention ! Il est important que chacun réponde de ses actes. Mais quant à l’annulation totale des poursuites, moi je ne suis pas d’accord et notre coalition également s’oppose à cela. Il faut une justice indépendante et juste, c’est important>>, a-t-il déclaré
Par ailleurs, le président de la COPAD demande à ce que les actions judiciaires entreprises par la justice contre les acteurs politiques et sociaux soient diligentées.
<< Nous, ce qu’on peut demander, est que les actions judiciaires puisent être accélérées pour que chacun puisse connaître son sort, s’il est coupable ou pas. Et de diligenter les dossiers le plutôt que possible. Nous, notre position est cela. Car, un Etat de droit ne peut pas aller sans le respect de la loi et des textes>>, a-t-il lancé.
Selon plusieurs sources concordantes, certaines coalitions politiques membres des forces vives menacent déjà de se retirer des négociations avec le Premier ministre au plus tard le 15 avril, 2023, si rien n’est fait jusqu’à cette date pour faire bouger les lignes.
Cheick Fantamadi