Restriction des réseaux sociaux et médias en Guinée : un proche de Cellou Dalein dénonce le silence de cathédrale de la France
Qualifiée de « paradis » par la plupart des artistes guinéens, la Guinée semble présenter aujourd’hui une autre image. Restriction des réseaux sociaux, brouillage des ondes de plusieurs radios privées ou encore l’interdiction des manifestations, les relations entre la junte et de nombreux acteurs sociopolitiques guinéens se sont fortement détériorées. A en croire certains acteurs comme le conseiller en communication de Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le silence de cathédrale de la France est à déplorer.
Souleymane Souza Konaté puisqu’il s’agit de lui, estime que Paris fait du deux poids deux mesures entre certains pays africains :
« Aujourd’hui, malgré les violences, la répression, depuis que le Général (Mamadi Doumbouya, chef de la junte guinéenne, ndlr) est venu au pouvoir, nous dénombrons plus de 62 Guinéens qui ont été lâchement et froidement assassinés. Les manifestations sont interdites, les radios ne peuvent plus émettre, on ne peut plus regarder les télés, il y a une réelle restriction de l’accès à internet et aux réseaux sociaux, la France ne dit absolument rien et du coup la CEDEAO ne fait absolument rien. Mais quand il s’agit de pays comme le Mali et le Burkina Faso, on pense que c’est des mauvais élèves, donc il faut les sanctionner (…) Lorsqu’on rejette la France, il y a une bonne raison parce qu’il y a eu des chefs d’État qui ont été imposés à la tête de nos États pas parce que le peuple l’a voulu mais parce que la France l’a voulu. On a mis ces chefs d’État là, ils ont passé des dizaines d’années à travailler pour les intérêts français », a-t-il déploré chez nos confrères de la Voix du Peuple.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com