Dégradation des droits de l’homme en Guinée : La RADDHO appelle le Conseil des droits de l’homme à intervenir d’urgence
Dans une déclaration rendue publique le 02 février 2024, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) a exprimé sa profonde inquiétude face à la dégradation continue de la situation des droits humains en République de Guinée. Malgré les efforts significatifs du groupe international de contact et du Conseil des droits de l’homme pour promouvoir la démocratie et l’État de droit dans le pays, ces initiatives ont été gravement compromises, dit-elle.
Depuis l’accession au pouvoir de la junte, indique la RADDHO, la Guinée subit une détérioration systématique de la situation des droits humains, marquée par des violences à l’égard des femmes, des viols, des exécutions sommaires, la poursuite de la torture et des arrestations arbitraires de journalistes, de membres de syndicats et de défenseurs des droits humains. Les libertés de manifestation, d’association, de presse et syndicale sont drastiquement restreintes, plusieurs médias ont été fermés, le réseau internet est régulièrement coupé et les journalistes sont quotidiennement harcelés, persécutés et intimidés.
Face à cette situation alarmante, la RADDHO appelle le Conseil des droits de l’homme à intervenir d’urgence pour évaluer les acquis de l’assistance technique et de la coopération avec la Guinée, dans le but de faciliter une transition vers l’organisation d’élections libres et transparentes.
La RADDHO demande instamment à la junte militaire d’initier un dialogue politique ouvert et d’ordonner la libération immédiate de tous les détenus politiques y compris les anciens dignitaires en détention arbitraire. Il est impératif de permettre le retour sans condition de tous les leaders politiques et opposants pour établir un dialogue inclusif et constructif visant à l’élaboration d’une feuille de route crédible vers des élections démocratiques.
Ci-dessous la copie de cette déclaration !